Clash PPS-PJD: pourquoi El Othmani a rendu visite à Benabdallah
Après le clash entre le PJD et le PPS du fait du limogeage de la secrétaire d’État chargée de l’eau Charafat Afilal, le chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, a tenté de calmer le jeu en se rendant au domicile du secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Nabil Benabdallah pour une visite de courtoisie et de conciliation.
La rencontre s’est déroulée, en présence de quelques membres du bureau politique du PPS, ainsi que de deux fidèles d’El Othmani, son bras droit, Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et de chef du cabinet Jamaâ Mouatassim, pour ce qui est du parti de la lampe.
Cette réunion sur fond de crise à amorcer s’est voulue pour le côté ‘’officiel’’ de la chose l’occasion d’évaluer les perspectives de la réforme politique et sociale et de passer en revue les relations de coopération et de partenariat entre les deux partis.
Mais en réalité, la réunion n’aura concerné que le sujet de discorde entre les deux partis de la coalition à savoir la fusion du Secrétariat d’Etat chargé de l’eau avec le ministère de l’équipement, des transports, de la logistique et de l’eau en charge de l’eau, dont a fait les frais Charafat Afilal et le PPS qui dans l’affaire égare un portefeuille.
Cette visite, en outre, brille de sa singularité car elle revêt un caractère bien particulier du fait de la délicatesse de deux échéances toutes proches auxquelles les deux partis auront à faire face.
Le PJD et plus spécifiquement son secrétaire général, Saâd-Eddine El Othmani tentera dans les deux jours à venir lors d’une réunion extraordinaire de son Conseil national de remobiliser des militants dispersés par la guerre de clans ou de pouvoir que lui livre son illustre prédécesseur Abdelilah Benkirane.
Et Nabil Benabdellah lors de la réunion du Comité central du PPS, dans un peu plus d’une semaine, aura à jouer le pompier de service dans un parti où des voix de plus en plus véhémentes s’élèvent pour le maintien ou non d’une participation au sein d’un gouvernement qui ne lui veut pas que du bien.
Mohamed Jaouad Kanabi (avec Kawtar Zaki)