Qui se cache vraiment derrière le boycott au Maroc? (Etude)
Sous le titre « La dynamique cachée du boycott au Maroc », l’agence Influence Data & Stratégie (IDS) qui a fait de l’analyse des réseaux sociaux une de ses raisons d’être, a effectué un rapport, paru le 11 septembre 2018, concernant la campagne de boycott qui avait ciblé Afriquia, Sidi Ali et Centrale Danone.
La campagne à titre de rappel qui avait débuté au mois d’avril dernier, n’est pas terminée, malgré les quelques ajustements (ou réajustements, c’est selon), réalisés ici et là, chemin faisant, histoire de reconquérir les boycotteurs.
Dans son étude, IDS, de ses chiffres et statistiques, en déduira que l’ensemble planifié d’actions qui avaient visé à influencer l’opinion publique à travers les réseaux sociaux avait été bel et bien orchestré pour la majeure partie, par des internautes activistes et politisés.
IDS qui a mis l’accent sur les initiateurs du débat souligne à travers son étude, que des comptes Twitter ont été créés spécialement pour cette campagne, aux mois d’avril et mai 2018 où ils ont atteint une pointe. En outre une comparaison a été faite avec la création de comptes en ligne en 2011 (lors de la période que d’aucuns qualifient de Printemps arabe au Maroc).
Le rapport conclut à ce titre que la campagne n’a donc pas été spontanée comme on l’a laissé entendre, mais qu’elle a plutôt bénéficié d’une organisation et une capacité de gestion des réseaux sociaux de manière structurée, coordonnée à travers des « bots », ou comptes « robots » (une armée digitale selon l’expression vouée) qui génèrent des messages automatiques.
Si cette idée est, à une sphère au-dessus du vox populi, largement partagée, il serait alors vain d’en chercher le coupable puisqu’il est tout désigné, à savoir le PJD (Parti de la Justice et du Développement), croit savoir le rapport.
Ses activistes qui passent pour être des experts quant aux mécanismes d’influence, dans la phase de cadrage de la communication, seraient coupables selon IDS d’être à l’origine de mouvements diffus. Censés dénoncer le coût de la vie au Maroc ils n’avaient finalement que l’objectif de nuire à des personnes dont la notoriété n’est plus à faire, connues pour être défavorables et peu en phase avec les positions du parti de lampe, laisse entendre le rapport.
Les susvisés sont bien entendu les patrons des entreprises concernés en plus d’un ministre de tutelle aujourd’hui écarté, observe IDS, exception faite pour Centrale Danone dont les PDG et DG, Emmanuel Faber et Didier Lamblin ont été épargnés.
M.J.K