Un politologue analyse le discours du Trône
Le discours adressé par le roi Mohammed VI à la Nation dimanche soir à l’occasion du 19ème anniversaire de son intronisation est un « recadrage de la politique du gouvernement, des priorités et des axes et mesures à mettre en œuvre dans les meilleurs délais », affirme le politologue Mustapha Sehimi.
Le professeur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca a expliqué que le Souverain, dans son discours du Trône, s’est focalisé sur deux grands axes, à savoir la question sociale et l’investissement.
Le roi a mis l’accent sur la nécessité de renouveler le modèle de développement national, a-t-il fait savoir, expliquant que cela implique « une profonde réforme du format et de l’articulation de la centaine de programmes de soutien et de protection sociale pour arriver à réaliser la justice sociale et territoriale ».
Cela, a poursuivi Sehimi, « permettra de mieux cibler les catégories sociales et, partant, donner plus d’efficience à la mobilisation et l’allocation des ressources en leur faveur », ajoutant que des mesures d’urgence sont annoncées en faveur des programmes d’appui à la scolarisation, de lutte contre la déperdition scolaire, du lancement de la prochaine phase de l’Initiative nationale de développement humain (INDH), du Ramed ainsi que du dialogue social.
A cet égard, l’universitaire a fait remarquer que le roi a recommandé aux partenaires de faire montre d’esprit de responsabilité et de consensus en vue d’un « pacte social équilibré et durable » couplant la compétitivité de l’entreprise et le renforcement du pouvoir d’achat des citoyens.
S’adressant en particulier au gouvernement, le Souverain a considéré que le dialogue social était « un devoir » et « une nécessité », a-t-il souligné.
Evoquant le second axe du discours royal, Sehimi a fait savoir qu’il a trait à l’entreprise, à la nécessité de promouvoir l’investissement et aux mesures à prendre pour la finalisation de la Charte de l’investissement, d’une part, et la Charte de la déconcentration, de l’autre, et ce d’ici le mois d’octobre prochain, notant que le Souverain a appelé à mettre en place des « mesures d’accompagnement des entreprises pour relancer la machine économique et mettre fin à un climat ‘d’attentisme délétère’ dans le monde des affaires et des milieux économiques.