La bey’a expliquée par le porte-parole du palais royal
L’historiographe du Royaume et porte-parole du palais royal, Abdelhak Lamrini a fait un rappel historique de la Fête de Trône.
« Dès l’indépendance, acquise grâce à la lutte héroïque menée par le trône et le peuple, le trône est devenu le pilier de l’Etat marocain », a relevé Abdelhak Lamrini dans un entretien à la MAP à l’occasion de la commémoration du 19ème anniversaire de l’accession du roi Mohammed VI au Trône.
Mettant en relief la portée symbolique et les significations profondes de la célébration de la fête du trône dans l’histoire du Maroc, il a souligné que la fête du trône figure en tête des fêtes nationales célébrées par le peuple marocain et qui ont marqué l’histoire du pays, précisant que cette célébration a été instaurée durant les années 1930, en pleine confrontation entre la résistance qui voulait permettre au peuple marocain de mener une vie digne, et l’occupation méprisable.
La célébration de cette fête contribue à consacrer l’attachement aux constantes de la nation, et à leur tête la monarchie, a-t-il affirmé, notant que le roi Mohammed VI oeuvre durant son règne à renforcer la place du Maroc dans le concert des nations, à consolider les fondements de l’Etat marocain et à ouvrir de nouveaux horizons pour les Marocains.
Par ailleurs, a précisé Lamrini, « l’attachement réciproque entre le peuple et le trône, qui a contribué à fédérer les efforts de lutte pour la liberté et l’affranchissement, et qui se poursuit sous le règne de SM le Roi Mohammed VI pour assurer la prospérité du pays, est fondée sur l’allégeance indéfectible et immaculée, rappelant que cette allégeance constitue un pacte et un contrat entre toutes les composantes de la oumma marocaine et leurs Souverains, et ce tout au long de l’histoire du pays ».
Les différentes Constitutions du Royaume, adoptées depuis le début du XXème siècle et qui consacrent l’essence de la relation d’allégeance historique entre le Roi et son peuple fidèle, et le discours historique de Tanger prononcé en 1947 par le Sultan feu Sidi Mohammed Ben Youssef, dans lequel le défunt Souverain avait réclamé le droit du Maroc à accéder à la liberté et la dignité, sont autant de preuves qui illustrent la symbiose existant entre le trône et le peuple, a-t-il rappelé.
Il a ajouté que parmi ces preuves figurent le discours du trône de 1952, dans lequel feu Sidi Mohammed Ben Youssef avait réclamé la fin du protectorat, le déclenchement de la révolution du Roi et du peuple le 20 août 1953, et la fidélité entre feu SM Mohammed V et les leaders du mouvement national, permettant au peuple marocain d’accéder à son indépendance.
C’est dans ce sillage qu’il a été procédé à l’organisation de la Marche verte pour récupérer le Sahara marocain en 1975 sous le règne de feu SM Hassan II, et que le peuple a approuvé la Constitution démocratique de 2011 sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il fait observer, signalant que cette Constitution jette les bases de l’Etat de droit, de la justice sociale, de la citoyenneté et du juste milieu.
La cérémonie d’allégeance traditionnelle organisée chaque année était historiquement célébrée durant les fêtes d’Al Fitr et d’Al Adha, a aussi rappelé Lamrini soulignant que feu SM Hassan II avait décidé dans les années 1970 d’organiser cette cérémonie une seule fois par an à l’occasion de la fête du trône, en présence des représentants des différentes régions et des provinces, des élus, des agents d’autorité, des responsables des différents départements, des notables et de la société civile.
Le Souverain préside, le deuxième jour de la fête du trône, la cérémonie d’allégeance avec ses rituels traditionnels et ancestraux, caractérisés par leur empreinte authentique et leur grâce singulière, a-t-il dit, assurant que toutes les monarchies du monde ont des rituels, des traditions et des coutumes célébrées par leurs citoyens dans une ambiance de joie et de liesse, ressuscitant ainsi la mémoire nationale qui reste gravée dans le temps.