Un dirigeant de la « Jamâa » répond à Nabila Mounib
Les dirigeants d’Al Adl wal Ihsane s’insurgent contre les propos de Nabila Mounib à l’encontre de la « Jamâa ». La secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU) et coordinatrice nationale de la Fédération de la gauche démocratique n’a pas été tendre dans ses déclarations à Le Site info sur le mouvement islamique de Abdessalam Yassine.
Et c’est par la voix du secrétaire général de sa Jeunesse que la « Jamâa » tacle Nabila Mounib. Le dirigeant islamiste pointe, ce qu’il appelle, la surenchère, la démagogie, les contre-vérités et la méconnaissance du projet de la « jamaa » de la secrétaire général du PSU.
Evoquant la marche du dimanche 8 juillet, en soutien avec les détenus du Hirak du Rif, Abou Bakr Al Ouankhari accuse Mounib de « mauvaise foi » concernant la non participation d’Al Adl wal Ihsane. S’adressant indirectement à Mounib, il ajoute: « Votre communiqué sur la marche, les déclarations de vos dirigeants, ainsi que notre communiqué et les déclarations de nos dirigeants ne sauraient mentir et peuvent être consultés. Cela aurait pu vous éviter de débiter n’importe quoi ne méritant aucun débat ».
Quant au fait de prétendre que Adl Wal Ihsane ne veut pas « descendre dans la rue seul et se cache », assène-t-il toujours en visant Mounib, il n’a aucun sens et fait partie également de « vos entourloupettes ». Il conclut: « je ne veux pas être beaucoup plus clair et exprimer vraiment le fond de ma pensée, par égard à certains membres de votre famille politique que nous respectons ».
Dans une déclaration à Le Site info, la femme politique avait affirmé que les dirigeants adlistes cherchent à instaurer “une nouvelle tyrannie”, précisant que “la direction choisie par le PSU depuis le début est claire, alors que celle de la jamaâ ne l’est absolument pas”, notamment concernant le régime politique au Maroc.
La coordinatrice nationale de la Fédération de la gauche démocratique a indiqué que le mouvement s’était retiré de la marche de Casablanca dans le but de “rabaisser la gauche”. “Mais nous, nous ne voulons pas nous livrer à un jeu de démonstration de force. Notre passé est connu de tous. Pendant que les gauchistes payaient le prix des années de plomb, ces mouvements islamiques n’existaient pas”, a-t-elle martelé.
Ben Brahim