Hirak: Jamaï et Nouidi taclent Abdennabaoui
L’ex-bâtonnier Abderrahim Jamaï et l’avocat Abdelaziz Nouidi ont adressé une lettre au président du parquet général. Ils s’y insurgent vivement à l’encontre de ses propos concernant les sentences infligées aux activistes détenus du Hirak du Rif.
Propos tenus par Mohamed Abdennabaoui lors de l’émission « Dayf Al Oula », de la première chaîne nationale. Plusieurs reproches lui ont ainsi été adressés par Jamaï et Nouidi, parmi lesquels celui d’avoir qualifié les peines, dont ont écopé Zefzafi et ses compagnons de « légères ». Il lui a été également reproché de s’être permis, contrairement aux lois en vigueur, de commenter une décision judiciaire.
Dans leur lettre, les deux hommes de loi expriment leur opposition aux commentaires du président du parquet général. « Vous savez que du point de vue forme, votre position ne vous donne pas la latitude de commenter des verdicts (…). Du point de vue fond, vous n’étiez point dans une conférence à l’université, devant un parterre d’étudiants (…), mais invité à un entretien en direct, devant une opinion publique encore traumatisée par lesdits verdicts », écrivent-ils.
La lettre précise également que ce choc est aussi celui d’acteurs politiques, dont des secrétaires généraux de partis, des ministres, ainsi que des organisations des droits de l’Homme, nationales et internationales, à la crédibilité certaine.
Jamaï et Nouidi dénoncent aussi « les nombreux dysfonctionnements qui ont entaché le procès ». Le refus à la défense de joindre un rapport du Conseil national des droits de l’Homme au dossier est l’un de ces dysfonctionnements, selon eux.
L.A.