Tanger Med: Les MRE s’insurgent contre les prix exorbitants de la traversée
Comme chaque été, des milliers de Marocains résidant à l’étranger, rentrent au bercail pour passer leurs vacances en famille.
Cette année, les MRE se sont manifestés dans tous les points de traversée (Algésiras, Tanger Med, Almeria, Nador), à cause de la « flambée des prix des tickets » des ferries qui assurent la navette entre les deux rives de la Méditerranée.
Selon nos confrères d’Alyaoum 24, les MRE ont protesté contre les prix exorbitants des tickets de ferries qui ont atteint 500 euros le ticket, comparé aux années précédentes où le ticket du ferry aller-retour, pour une famille composée de cinq personnes en voiture, ne dépassait pas 250 euros. Sans oublier d’autres frais auxquels les MRE sont confrontés, à savoir les péages des autoroutes espagnoles, ainsi que le gasoil dont le prix a récemment augmenté.
Selon cette même source, cette flambée des prix est principalement due aux monopoles des sociétés maritimes étrangères, Acciona, Balearia, FRS et Trasmediterranea, qui définissent les prix entres elles, profitant ainsi de l’absence de concurrence. Ce qui a causé, entre autres raisons, la faillite de la seule société maritime marocaine, la Comanav.
La parlementaire PJDiste, Najia Lotfi, a déclaré à Alyaoum 24 qu’elle a adressé une correspondance au ministre de l’Equipement, du transport et de la Logistique. Elle a également évoqué ce sujet lors de la séance de questions adressées à la Commission des Affaires étrangères et des Marocains du monde. Le ministre des Affaires étrangères a confirmé cette hausse qui est essentiellement due au cahier des charges imposé cette année aux sociétés maritimes, afin d’améliorer leurs services. A savoir, ne pas dépasser plus de deux heures de voyage, diminuer les heures d’attente des voyageurs, ainsi que mettre d’autres ferries à disposition en cas de panne technique. Cela s’ajoute également à l’inexistence de sociétés maritimes marocaines qui assurent ce genre de services, ce qui donne l’occasion aux sociétés étrangères d’imposer leurs conditions comme elles l’entendent.
Khadija Khettou