Enseignement: où se sont donc volatilisés 42 milliards de dirhams?
L’association nationale de protection de biens publics au Maroc a adressé une lettre ouverte au président du parquet général et procureur général près la Cour d’appel de Rabat.
Il y est demandé à Mohamed Abdennabaoui d’accélérer les poursuites judiciaires à l’encontre des personnes « impliquées dans la perte de 42 milliards de dirhams initialement destinés au plan d’urgence de la réforme de l’enseignement ». A noter que cette affaire date du temps du chef de gouvernement istiqlalien, Abbas El Fassi.
Dans cette correspondance, dont Le Site info détient copie, l’association rappelle qu’elle s’était auparavant adressée à l’ancien ministre de la Justice et des libertés concernant cette même affaire. Elle y précise que ce dernier avait confié la plainte au procureur général près la Cour d’appel de Rabat qui, à son tour, l’avait remise à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca. Celle-ci avait alors entrepris des investigations et avait auditionné Mohamed El Ghaloussi, président de l’association.
De même qu’ont été entendus plusieurs responsables de l’Education nationale et des académies régionales, ainsi que des représentants de sociétés liées par contrat avec le ministère de tutelle.
L’Instance nationale de protection des biens publics au Maroc précise également que de nombreux dysfonctionnements avaient entaché le plan d’urgence de la réforme de l’enseignement, dont des falsifications de factures fictives et la construction d’établissements et de dépendances.
Saura-t-on donc un de ces jours où se sont volatisés ces 42 milliards de dirhams? Qui vivra….!
Larbi Alaoui et Mohamed Assaouar