Nouvelles dispositions pour obtenir le permis de conduire au Maroc
C’est du sérieux! Afin de mettre fin à l’hécatombe sur nos routes, de nouvelles dispositions vont entrer en vigueur pour obtenir le permis de conduire. Un sésame qui est synonyme de « permis de tuer » pour de nombreux chauffards, des fous du volant, assassins inconscients de cette guerre meurtrière des routes marocaines.
Dans ce cadre, le ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau a décidé d’imposer un contrat entre les auto-écoles et les candidats qui postulent à l’obtention du permis de conduire, rapporte le quotidien Al Massae.
Ledit contrat, d’une durée de six mois et dont les modalités ont été publiés le 7 juin courant au Bulletin officiel, stipule que les candidats seront désormais assujettis à une formation théorique et pratique à même de leur faire acquérir les compétences nécessaires à la conduite.
Il est aussi prévu que le contrat pourrait, en cas d’accord entre les parties prenantes, être prolongé de trois mois supplémentaires, à condition que l’auto-école concernée se porte garante de la formation efficiente du candidat. Ceci, dans le respect du Programme national du Code de la route, sous la supervision du directeur de l’établissement, et par l’intermédiaire de moniteur(s) dûment autorisé(s) à exercer.
D’après les nouvelles dispostions adoptées par les différents services compétents, l’auto-école est tenue à mettre à la disposition du candidat le véhicule servant à passer l’examen pratique. L’examen théorique, lui, ne peut se dérouler qu’après que la candidat aura obtenu son numéro d’inscription. L’auto-école se doit de l’informer de cela, comme elle doit lui fournir une attestation de fin de formation sitôt que celle-ci s’achèvera.
De même que le candidat est tenu d’avertir l’auto-école par écrit au cas où, pour une raison ou une autre, il devrait ne pas mener la formation à son terme, de façon temporaire ou définitive. Et dans le cas où cet arrêt durerait plus de trois mois, l’établissement aurait le droit d’exiger du candidat le paiement de frais restants. Mais si cet arrêt dure plus de six mois, le candidat n’aura droit à aucun remboursement. De plus, en cas d’échec à l’examen pratique, il devrait de nouveau payer les frais de formation, selon le tarif convenu, afin de pouvoir retenter sa chance.
Voilà sans doute des mesures paraissant draconiennes mais susceptibles de calmer l’hémorragie que connaissent nos routes ou, du moins, faire baisser le nombre ahurissant d’accidents avec leur lot de pertes humaines, de blessés graves et de handicapés à vie!
Larbi Alaoui