Rafik Boubker clashe sévèrement des acteurs marocains (VIDEO)
La médiocrité du menu ramadanesque, censé nous faire sourire, voire rire, après une journée de jeûne et de boulot, n’échappe à personne. Et nombreux sont les téléspectateurs qui, pendant le mois sacré de Ramadan, beaucoup plus que d’habitude, fuient les chaînes nationales comme la peste. Ils se rabattent alors sur des chaînes étrangères et préfèrent voir ailleurs s’ils y sont!
Et ce n’est pas seulement le téléspectateur lambda, celui qui refuse le diktat égyptien de « Al goumhour 3ayez kida » (c’est le public qui veut ça), qui s’insurge contre cette médiocrité « artistique ». Des comédiens aussi critiquent ce choix lamentable de sitcoms et de pseudos feuilletons qui ne font rire que leurs auteurs et interprètes. Et c’est via les réseaux sociaux que certains acteurs expriment leur ras-le-bol du menu ramadanesque indigeste que l’on s’évertue à servir aux téléspectateurs marocains chaque mois sacré que Dieu fait, depuis de longues années.
Et après Mohamed Choubi sur sa page officielle, voilà que l’acteur talentueux, Rafik Boubker, monte au créneau via une station de radio. L’interprète, entre autres, de « Zéro », film de Noureddine Lakhmari n’est pas tendre, loin s’en faut, à l’égard de ces « oeuvres » concoctées à la va-que-je-te-pousse pou Ramadan.
L’acteur, s’il n’a pas donné un zéro pointé à ses collègues qui participent à ce genre de programme télévisuel, les a tout de même qualifiés de « mikiyates », terme en darija signifiant personnages de dessins animés. Et cette déclaration a été faite lors d’une émission de la radio Chada FM et a été reçue par une espèce d’ironie de la part des auditeurs.
« Ramadan est un mois de piété, de prières, de recueillement et de pureté de l’âme et non un mois d’humour et de rire. Nous sommes censés produire des oeuvres de belle facture tout le long de l’année où des personnages historiques ou religieux importants sont mis en valeur », a asséné Rafik Boubker.
Et d’ajouter que les participants à ce que qui est présenté pendant ce mois sacré ne prêtent nulle attention à son contenu et se contentent de ce travail périodique. L’acteur enfonce le clou en arguant que leur talent « à quatre sous » de comédiens (dial setta d’ rial, selon son expression) ne peut leur être utile qu’en cette période. En revanche, l’acteur à succès travaille tout le long de l’année et son public est derrière lui tout le temps, a-t-il encore déclaré.
Loin de cette polémique entre acteurs du cru où le dicton marocain « khouk fal harfa 3douk » (ton frère exerçant le même métier est ton ennemi) est de mise (en scène?), notons que Rafik Boubker vient de rentrer d’Asie où il avait fait partie de la distribution d’un film marocain intitulé « Cambodge ».
Larbi Alaoui
https://www.youtube.com/watch?v=rdXfByCrJ0Y