Boycott: les langues se délient peu à peu…
Après un motus et bouche cousue reproché à El Othmani, El Khalfi et Daoudi et leur refus de répondre aux questions se rapportant à la campagne du boycott, les langues se délient peu à peu… au compte-gouttes PJDiste des trois.
Ainsi, le chef de gouvernement, après un silence inquiétant que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de « complicité tacite » avec les initiateurs facebookiens du boycott, vient d’assurer que son équipe gouvernementale est décidée à respecter ses engagements placées sous le mot d’ordre « Ecoute et réalisations ». Et ce, depuis le désignation et la nomination du gouvernement, il y a une année de cela.
Lors du Conseil de gouvernement de ce jeudi 10 avril, Saâeddine El Othmani a réaffirmé que son équipe continuera à aller de l’avant dans la voie qu’elle s’est tracée. « Nous sommes à l’écoute de tous et nous veillons à ce que nos actions soient au niveau des défis à relever et dignes des attentes des citoyens », a-t-il ajouté.
A l’approche du début du mois sacré de Ramadan, et ce qui s’en suit comme demande plus forte de citoyens concernant certains produits alimentaires, le sujet du boycott a été, enfin, abordé! Il était grand temps, ouf!
Et Saâeddine El Othmani a ainsi mis fin au suspense hitckokien, que les Marocains ont vécu depuis le début de la campagne de boycott, en annonçant que le sujet sera discuté lors du prochain Conseil de gouvernement du jeudi 17 mai courant, coïncidant avec le premier jour du mois sacré. « Nous constaterons alors les possibles répercussions sur les denrées essentielles pendant le Ramadan et nous agirons en conséquence », a-t-il promis.
Et de conclure que le gouvernement a déjà eu le soin de prendre toutes les mesures jugées nécessaires afin qu’il n’y ait pas de pénurie des produits consommés pendant le mois de jeûne. « Notre préoccupation première est que les marchés ne souffrent pas d’une quelconque insuffisance quantitative et qualitative. Nous débattrons de tout cela à la lumière des rapports et des données qui seront en notre possession », a précisé le chef de gouvernement.
Larbi Alaoui