Washington: El Khalfi fustige les allégations du polisario
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a déconstruit, lors d’une rencontre organisée vendredi au National Press Club à Washington, les contrevérités fallacieuses et les allégations mensongères véhiculées par les ennemis du Maroc au sujet de la réalité du conflit autour du Sahara marocain, en s’appuyant sur des preuves et des faits historiques qui ne souffrent aucune ambiguïté et qui n’admettent aucune interprétation.
Lors de son exposé dans le cadre de cette rencontre initiée par le réseau maroco-américain sous le thème : “les conséquences des informations mensongères (fake news)”, El Khalfi a expliqué comment ce genre d’informations mènent à l’adoption de positions non viables qui entravent le règlement de plusieurs dossiers, dont celui du Sahara marocain, citant les exemples de déclarations et de propos erronés qui dénaturent la vérité ou empêchent de parvenir à un règlement définitif de ce conflit artificiel.
Parmi les exemples de contrevérités sur lesquelles s’est attardé El Khalfi, il y a celle selon laquelle la zone située à l’est du dispositif de défense au Sahara est “une zone libérée”, alors qu’elle est une zone qui relève de la responsabilité des Nations Unies représentées par la MINURSO.
Il s’agit d’un exemple réel de la propagande séparatiste qui veille à véhiculer des données “alléguant que les murs de sable sont des murs de séparation alors qu’ils ont des objectifs de défense et de sécurité et joué un grand rôle dans la stabilité et l’efficacité de la mise en application de l’accord de cessez-le-feu et par la suite en matière de lutte contre le trafic de drogues, la contre-bande, la traite des personnes et les réseaux terroristes et extrémistes”, a-t-il dit.
Le ministre a également réfuté l’allégation selon laquelle la population du Sahara est exclue de la gestion des affaires de la région, soulignant que cette dernière connaît l’organisation d’élections régulières et a connu un recensement général de la population conformément aux normes des Nations Unies.
Parmi les autres déclarations mensongères battues en brèches par El Khalfi devant une audience composée de journalistes marocains et américains, de professeurs universitaires et d’experts juridiques, il y a celle selon laquelle le polisario est le représentant de la population du Sahara. Il a ainsi affirmé que ce sont des propos totalement infondés, car la majorité de la population du Sahara se trouve dans le Sahara marocain et non pas dans les camps de Tindouf où il n’y a pas d’élections libres pour élire des représentants. “Les seules élections qui existent sont celles qui se déroulent au Sahara marocain en présence d’observateurs internationaux et avec un taux élevé de participation”, a-t-il poursuivi.
El Khalfi a insisté que ces données palpables confirment que le polisario ne dispose pas de la légalité de représenter la population sahraouie, surtout que le front séparatiste a refusé avec l’Algérie les résolutions du Conseil de sécurité relatives au recensement de la population des camps, tout en s’interrogeant sur le fondement sur lequel s’appuie la légalité de la représentation de la population par cette entité.
S’agissant de la contrevérité selon laquelle l’Algérie fait preuve de neutralité dans le conflit autour du Sahara, le ministre a tenu à souligner que l’Algérie a oeuvré à armer le polisario, était un élément essentiel dans son soutien diplomatique, tout en l’abritant, en le soutenant financièrement et en se dressant contre toute solution.
Et El Khalfi de conclure que le défi lié aux “fake news” devient plus important en l’absence d’une culture de l’enquête et de l’investigation au sujet des informations au niveau de la société et de la recherche des sources et de l’histoire des données pour s’assurer de leur véracité et exactitude.
A l’issue de cette rencontre, El Khalfi a signé la version anglaise du livre “Marocanité du Sahara, réalités et contrevérités sur le conflit”, qui relate onze contrevérités concernant le conflit du Sahara marocain, déconstruites par plus de 100 preuves explicitées dans cet ouvrage.