Mariage des mineurs: ce qui va changer au Maroc
Si le mariage des mineurs est proscrit par la loi marocaine, il n’en demeure pas moins que, dans les faits, l’on continue impunément à marier des enfants, surtout les petites filles, en contournant les lois et en usant de différents subterfuges. Mais le président du parquet général compte changer la donne en rendant plus draconiennes les conditions de demandes de mariages de mineurs.
Pour ce faire, Mohamed Abdennabaoui a adressé une circulaire sur le sujet aux procureurs généraux, aux avocats de la Cour de cassation, aux magistrats des Cours d’appel et des tribunaux de première instance, ainsi qu’aux juges de la famille, à travers les quatre coins du Royaume.
Selon la circulaire, dont Le Site info détient copie, une disposition demandant de ne pas hésiter à refuser toute demande de mariage bafouant les droits fondamentaux des mineurs et de leurs intérêts intrinsèques. De même que Mohamed Abdennabaoui exhorte toutes les parties prenantes à entreprendre les expertises nécessaires pour faire prendre conscience aux mineurs désireux de convoler en justes noces, ou forcés à le faire, des aléas du mariage à cet âge précoce et aux répercussions physiques et morales susceptibles d’en résulter. Dans ce sens, le président du parquet général préconise la contribution et l’apport des assistances sociales pour ouvrir les yeux aux mineurs candidats à la corde au cou.
D’autres dispositions, dont la présentation de certificats médicaux attestant de la bonne santé physique et mentale des futurs mariés et à leur aptitudes à contracter mariage, sont citées dans la circulaire précitée. De même que les parties prenantes sont tenues, une fois par trimestre, à aviser Abdennabaoui en personne sur le nombre de mariages de mineurs enregistrés et sur les difficultés que l’application de la circulaire aurait pu rencontrer.
Larbi Alaoui