Spoliations: mais que se passe-t-il dans la région de Nouaceur?
Des promoteurs immobiliers et des intermédiaires se seraient appropriés des étangs et des sources d’eau, dans la région de Nouaceur, à Casablanca! Des documents officiels de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) révèlent ainsi que des titres fonciers en leurs noms ou celui de leurs sociétés, concernent des ressources hydrauliques appartenant au domaine public.
Le site Hespress, qui rapporte cette information, précise que ces appropriations d’étangs et de sources d’eau se sont faites à l’aide de documents paraphés par des auxiliaires de justice (adouls). Ceci, en l’absence flagrante d’un certificat administratif légal nécessaire à l’obtention d’un certificat de propriété délivré par la conservation foncière.
C’est ainsi que d’après les documents officiels précités, il s’avère que ces appropriations, qui datent des cinq dernières années, se trouvent sur des terrains appartenant au ministère de l’Equipement et font partie du Bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia.
Hespress cite encore plusieurs exemples de ces abus et spoliations de ressources hydrauliques du domaine étatique. Et le ministère de l’Equipement est monté au créneau en envoyant sur les lieux des éléments de la police de l’eau. Ces derniers sont arrivés de Benslimane, lundi 19 mars, et ont rédigé un rapport en l’absence d’un représentant de la conservation foncière de Nouaceur et celle des bénéficiaires, qui ne sont autres que des personnalités influentes de la région de Dar Bouazza.
Quant à Abdelkrim Choukri, président de la Commune de Dar Bouazza, il a déclaré ne pas avoir été au courant du certificat de propriété concernant Dayet Dar Bouazza, un plan d’eau de 18 ha et à la riche biodiversité (plantes aquatiques, oiseaux migrateurs et sources, dont la célèbre Ain Almasroubia).
A noter que le législateur marocain stipule, dans le Dahir 1.95.154, datant de 1995, que l’eau est un bien public que personne n’a le droit de s’approprier.
De leurs côtés, les habitants de la région sont en train de se mobiliser et ont lancé une pétition qu’ils vont adresser aux responsables.
Larbi Alaoui