Maroc: les agences de location de voitures trinquent pour les chauffards
Les agences de location de voitures n’en peuvent plus! Elles « trinquent pour les chauffards », selon le titre de l’article consacré à ce phénomène récurrent par le quotidien L’Economiste, du 15 mars courant.
Les clients non-résidents, constituant 78% de la totalité de la clientèle des loueurs de voitures, repartent chez eux sans encombre, après avoir commis moult infractions sur les routes du Royaume, dont excès de vitesse flashés par les radars mobiles, bien avant que les agences ne reçoivent l’avis de contravention, n’arrivant presque toujours pas à destination.
Cette situation inconfortable et désagréable met les caisses des entreprises de location à contribution et les obligent à casquer le montant de l’amende pouvant atteindre parfois la somme de quelque 4000 DH, sinon davantage, souligne le journal économique.
Pourtant, le Code de la route, adopté en 2010, prévoit de pallier cette anomalie. Et la Fédération des loueurs de voitures sans chauffeur et le ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau avaient convenu de mettre le holà sur cette incohérence, Ceci, rappelle L’Economiste, par la transmission au département de tutelle « d’une déclaration préalable de location de voiture sans chauffeur ». Laquelle déclaration, « selon les trois catégories de clientèle: particulier, résident, non-résident et personne morale », devait notifier le nom du client, la date du contrat, ainsi que la durée de ce dernier.
Sauf que ces dispositions sont restées lettre morte, et les agences, ne voyant rien venir, n’ont que les yeux pour pleurer et continuent, à être les payeurs des contraventions commises par leur clientèle non-résidente. A moins, souhaitent les loueurs de voitures que l’on se décide dans nos murs à adopter un système efficient et qui a fait ses preuves. Celui, précise le journal, mis en oeuvre avec succès à Dubaï et consistant à la réception par les entreprises de location de voitures sans chauffeur d’alerte aussitôt qu’une infraction quelconque du Code de la route est du fait d’un client-chauffard.
Larbi Alaoui