Saâdeddine El Otmani: « Oui, j’avais raté mon baccalauréat! »
Le parcours estudiantin du chef de gouvernement n’a pas été un long fleuve tranquille! Le docteur Saâdeddine El Otmani a connu des échecs avant de réussir à être ce qu’il est aujourd’hui, à la tête aussi bien de l’Exécutif que de son parti islamiste de la Lampe.
C’est ce qu’il vient lui-même d’avouer à des candidats aux épreuves du baccalauréat craignant de ne pas obtenir ce sésame convoité, rapporte le quotidien Assabah de ce lundi 12 mars. Dans une rencontre ouverte avec des élèves, samedi dernier à Casablanca, Saâdeddine El Otmani a déclaré avoir raté le bac une première fois, à la grande surprise de l’auditoire. »Je n’étais pas très concentré dans mes études car j’étais aussi engagé dans l’action politique », a précisé le chef de gouvernement. Et d’ajouter que cet échec l’avait autant surpris qu’il avait affecté sa famille et ses amis.
De même qu’il a renchéri en affirmant avoir redoublé deux fois à la faculté de médecine. Toutefois, cette fois-ci, non pas à cause du manque d’assiduité, mais parce qu’il avait été incarcéré la première fois et à cause, la seconde fois, de l’année blanche qu’avait connue l’université. Ces aveux, a précisé El Othmani, c’est pour faire passer le message suivant: connaître un échec n’est pas la fin du monde et,avec la volonté, le travail, l’optimisme, la réussite sera assurémen au rendez-vous.
Devant des centaines d’élèves, issus de 75 établissements casablancais, aussi bien publics que privés, accompagnés de leurs parents, tuteurs, professeurs et directeurs, le chef de gouvernement a explicité sa vision concernant les études en général et les épreuves du baccalauréat, en particulier. Aussi a-t-il lancé un appel aux parents présents, les incitant à encourager leurs enfants à aller de l’avant, à être patients avec eux mais, a-t-il insisté,à de pas les « gâter » outre mesure.
Dans un autre cadre, El Othmani a fustigé la triche qui « donne une note à l’examen, mais nuit à la personnalité du tricheur en fin de compte ». Et de conclure en demandant aux élèves d’être honnêtes, intègres et en rappelant que, de son temps, la triche était quasi-inexistante au sein des établissements, contrairement à ce qui est devenu maintenant coutumier du fait de nombreux candidats malhonnêtes.
Larbi Alaoui