Comment le PDG de la RAM va propulser la compagnie d’ici deux ans
On peut avancer sans hésiter que Abdelhamid Addou, qui a pris la rênes de la Royal Air Maroc en 2016, est en train de marquer des points et de hisser la compagnie à un niveau jamais atteint auparavant.
La RAM ambitionne en effet de doubler sa flotte à l’horizon 2020, après une quasi-stagnation de vingt ans, affirme le PDG. Huit appareils ont déjà été récemment commandés, dans le cadre de ce vaste programme de renouvellement.
La compagnie a lancé la commande de huit avions en 2018, dont quatre Dreamliner qui devraient être livrés entre décembre 2018 et mars 2019, a indiqué le PDG dans un entretien à L’Economiste.
L’année dernière, la RAM avait fait l’acquisition de trois Dreamliner additionnels. Ce programme de huit avions additionnels, dont quatre appareils 737 Max, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de développement visant à donner une nouvelle impulsion à la compagnie, après la finalisation, avec succès, du dernier contrat-programme signé entre la RAM et l’Etat (2011-2016) afin de restructurer l’entreprise et la rendre plus saine financièrement.
Le chiffre d’affaires de la compagnie est passé de 13 milliards de dirhams à fin 2015 à 15,5 milliards de dirhams à fin 2017, a souligné Abdelhamid Abdou, ajoutant que la compagnie a attiré, durant cette période, 1,5 million de passagers additionnels et enregistré une hausse de trois points en termes de coefficient de remplissage, passant de 68% à 71%.
« Cette performance est due à plusieurs facteurs, notamment une agressivité sur le plan commercial, l’écoute des clients et l’ouverture d’un certain nombre de routes aériennes », peut-on lire.
« Néanmoins, la rentabilité du Groupe n’a pas évolué de la même manière en raison du tarif du kérosène, la RAM ayant enregistré sur une année une augmentation de 23% des coûts des hydrocarbures », précise Abdelhamid Addou. Il a également expliqué que malgré la progression du chiffre d’affaires et du trafic, ainsi que le recours au hedging à hauteur de 50% des achats de carburant, la hausse impacte in fine la rentabilité.
Cette stratégie du DG prouve que la compagnie est sur la bonne voie et apaise définitivement le climat social.
S.L.