Interdiction de quitter le territoire pour 300 agents d’autorité au Maroc
Un wali, six gouverneurs, six secrétaires généraux, vingt-huit pachas, ainsi que plus d’une centaine de caïds et d’autres agents d’autorité de différents grades ont été sommés de ne pas quitter le territoire national.
Cette interdiction de voyager, rapporte le quotidien Assabah, ne sera levée qu’après audition des concernés, qui ont été auparavant limogés, par la commission de discipline présidée par le wali et DG des Affaires intérieures de l’Administration centrale (DGA), Driss El Jaouhari.
La première réunion de cette commission a eu lieu lundi après que le ministre de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, avait procédé à la désignation de ses membres. De même que les noms des membres de la défense des 300 agents d’autorité ont été publiés au Bulletin officiel. Le journal précise que la commission , au cours de cette semaine, compte entendre Abdelfattah Lebjioui et six gouverneurs, tous sanctionnés des suites du séisme politique, sur instructions royales.
Il est à noter que le premier nommé, ex-wali de la Région Marrakech-Safi, ne comprend toujours pas les raisons de son limogeage et espère qu’il sera dédouané à la suite de son audition par la commission de discipline du ministère de l’Intérieur. D’ailleurs, la majorité des agents d’autorités sanctionnés et interdits de quitter le territoire national partagent les mêmes espérances et comptent être innocentés des chefs d’accusation qui leur ont été reprochés par des rapports officiels de l’Inspection générale de l’Administration territoriale, présidée par Zineb El Adaoui.
Les sources du quotidien précisent aussi que la mission de la commission de discipline ne sera pas de tout repos et que ses membres seront mis à rude épreuve. Sachant qu’elle n’est pas en mesure d’appréhender tous les dossiers et des preuves tangibles pouvant incriminer tel ou tel agent d’autorité. De ce fait, elle s’appuiera essentiellement sur les dysfonctionnements constatés, surtout dans des régions ayant connu de vives protestations des citoyens.
Mais, même au cas où certains seraient innocentés, il ne serait pas sûr qu’ils retrouvaient leurs postes et fonctions antérieurs, ajoutent les sources d’Assabah. Ils pourraient tout de même être déployés dans d’autres régions du Royaume lors du prochain mouvement de nominations, d’affectation et de mutations des agents d’autorité.
Larbi Alaoui