Affaire Merdas: la révélation qui change la donne
Le principal mis en cause dans l’assassinat du député de l’Union constitutionnelle, Abdellatif Merdas, a fait une révélation qui pourrait bien être la clé de cette affaire. En effet, Hicham Mouchtari, a déclaré qu’il affectionnait, depuis dix-sept ans, un fusil italien de marque « Benneli armi urbiro », de calibre 12mm, comme arme de chasse en sa possession.
Cette révélation est d’une haute importance dans le procès des principaux accusés dans le meurtre du parlementaire. Ceci, car les premières investigations se dirigeaient plutôt vers la recherche d’un fusil russe au domicile du mis en cause, sis quartier Jamila, à Casablanca.
Cette nouvelle pièce à conviction avait été saisie par les éléments de le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ). Une expertise comparative du « Benneli armi urbiro », avec l’arme qui a tué Merdas, s’était révélée négative, vu la différence d’empreintes digitales s’y trouvant avec celles de la douille retrouvée sur les lieux du drame. Toutefois, une autre expertise, elle, dit tout à fait le contraire et désigne le fusil italien comme arme ayant servi à l’assassinat.
Au regard de toutes ces contradictions et vu les dires du principal mis en cause, la défense de ce dernier avait auparavant demandé l’annulation pure et simple des résultats des deux expertises et la désignation d’autres experts balistiques pour une troisième expertise. Il ressort de celle-ci que le fusil italien avait été trafiqué par Mouchtari, avant la première expertise, lors d’une partie de chasse après l’assassinat. Conclusion à laquelle était parvenue déjà les premières investigations des enquêteurs chargés de l’affaire.
Le crime sera-t-il définitivement élucidé, lundi prochain, lors de la prochaine session du procès des mis en cause avec la présentation et la nouvelle analyse du « Benneli armi urbino », décidées par le président Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca?
Larbi Alaoui