Les partis politiques dans le collimateur de la Cour des comptes
Les partis politiques risquent-ils d’être à leur tour dans l’oeil du cyclone? Une autre secousse tellurique du séisme politique risque-t-elle de leur tomber sur la tête? La réponse est assurément « oui », au vu des trois rapports que la Cour des comptes vient d’établir.
Les trois concernent les dernières élections législatives avec, pour chacun, un objectif bien défini. C’est ainsi que le premier rapport de l’instance présidée par Driss Jettou, s’intéresse à la vérification des subventions allouées aux partis politique par l’Etat afin de s’assurer de la façon dont elles ont été dépensées pour couvrir l’organisation des congrès partisans.
Le deuxième rapport, lui, décortique les documents se rapportant aux sommes perçus par nos partis pour financer leurs campagnes électorales respectives concernant les élections communales et régionales du 4 septembre 2015. Quant au troisième et dernier rapport de la Cour des comptes, il concerne les dépenses des candidats lors de leurs campagnes électorales, aussi bien celles du 4 septembre 2015, déjà citées, que celles récentes du 17 septembre dernier et qui avaient pour but d’élire les conseillers communaux et provinciaux.
Après les ministres, les gouverneurs, les walis, les sécuritaires et autres agents d’autorité, voici venu le tour des partis politiques de rendre des comptes. Et la question qui se pose et s’impose en ces temps de limogeage, de sanctions et de purge est naturellement: » Qui sera le suivant de celui qu’on suivait? ».
Larbi Alaoui