L’histoire complète de la bande qui kidnappait des riches à Casablanca
Neuf personnes sont impliquées dans une affaire d’enlèvements, de séquestrations et de demandes de rançons. Ce réseau dangereux choisissait ses proies parmi des gens fortunés. Et l’enquête diligentée par le procureur général auprès la Cour d’appel de Casablanca a pris fin, d’après des sources concordantes du quotidien Al Massae.
La bande, dont le cerveau est originaire de Tan-Tan et réside à Casablanca, avait minutieusement réparti les tâches de ses forfaits. C’est ainsi que le propriétaire d’une société de location de voitures se chargeait de fournir des véhicules de luxe servant de transport des victimes et de soutien logistique. Un autre acolyte avait pour mission criminelle de recueillir les informations sur les proies potentielles à kidnapper, alors que le quatrième larron « s’occupait » des victimes sur les lieux de séquestration. Enfin, les autres membres du réseau étaient chargés de contacter les membres de la famille et de percevoir le montant de la rançon en proférant de dangereuses menaces en cas de non exécution.
Ce réseau criminel était en relation avec d’autres suspects se trouvant sur le territoire algérien, selon les résultats de l’enquête. Comme il avait aussi des connexions au Sahara marocain , ainsi qu’à certains pays subsahariens. De leur côté, les investigations de la Brigade de lutte contre le crime organisé, relevant du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), ont révélé que la bande avait utilisé un appartement, sis avenue du 2 Mars, à Casablanca, pour enlever un ressortissant nigérien. Celui-ci avait été attiré de Fès sous prétexte qu’un personne possédait des pierres précieuses qu’il voulait acquérir. Ramené à bord d’une voiture de location, il a été séquestré , menacé de mort au cas où une rançon ne serait pas remise à la bande
Des cinq millions d’euros exigés au début, le montant de la rançon était retombé à 100.000 euros, après âpres négociations. Entre-temps, la victime avait été amenée à Agadir à bord d’une Mazerati, précise le journal. Cet enlèvement n’était pas le seul du genre car le réseau criminel en a perpétré d’autres après, en particulier celui d’un ressortissant du Mali qui s’est avéré être un trafiquant de drogue, conclut Al Massae.
Larbi Alaoui