Vous aimez le Maroc ou l’Algérie? Emmanuel Macron répond
Le président français était en visite officielle chez notre voisin de l’Est. Lors de cette visite d’Emmanuel Macron en Algérie, un journaliste a posé une question piège au président français:
« En tant que président, vous avez d’abord choisi le Maroc avant l’Algérie pour rendre visite à son chef d’Etat. Préférez-vous le Maroc?…pourquoi un voyage aussi court en Algérie? Peut-on employer le mot escale pacifique plutôt que visite d’Etat? »
Réponse du berger à la bergère: « Si vous étiez un observateur avec des subtilités diplomatiques, vous constaterez que j’ai réalisé une visite au Maroc qui ne pouvait pas être faite pour les mêmes raisons au même moment en Algérie parce que cette visite était un diner amical et personnel. C’est ainsi que le roi l’a présentée », a expliqué Emmanuel Macron qui n’a jamais caché son amitié pour le roi Mohammed VI.
« Ma récente visite au Maroc n’a pas donné lieu à des échanges officiels en particulier avec le gouvernement marocain. C’était donc tout à fait particulier et préliminaire », ajoute Macron.
« Je fais aujourd’hui une visite officielle dans le cadre de laquelle j’ai rencontré le président de la république et plusieurs ministres…c’est donc autre chose que ma visite au Maroc (…) Nous avons des histoires différentes avec l’Algérie et le Maroc. Je veillerai personnellement à ce que l’amitié portée à l’un ne nuise pas à l’amitié portée à l’autre », a-t-il dit.
Par ailleurs, les journaux algériens Al Khabar et Al Watan se sont entretenus avec Emmanuel Macron qui a répondu à leurs nombreuses questions. Celles-ci concernaient essentiellement les relations bilatérales entre les deux pays.
C’est ainsi qu’ont été évoqués le passé commun, le présent et l’avenir de l’Algérie, ainsi que le rôle de la France en Afrique et au Moyen-Orient, la lutte contre le terrorisme, la situation en Libye, celle de la communauté algérienne en France, entre autres sujets.
La dernière question concerne le Sahara marocain et il a été reproché, à demi-mot, au président français l’attitude « partiale » de son pays vis-à-vis de cette question qui « privilégie » soi-disant les thèses marocaines. Ce à quoi Emmanuel Macron a répondu: « Nous traitons sur le même pied les positions respectives des deux parties. La nôtre est connue et ne changera pas », a-t-il asséné.
Et d’ajouter que le dialogue entre le Maroc et l’Algérie est important et demeure l’unique moyen pour résoudre cette crise. « A vos deux pays, de concert, d’en finir avec ce problème, avec le concours de la communauté internationale! », a précisé le président français.
Larbi Alaoui et Soufiane Laraki