À Fès, un Américain se croyait au Far West
Un Americain d’origine marocaine se croit au-dessus de la loi, à en croire la presse nationale. La raison? À Fès, il a failli écraser le Caïd de l’arrondissement Bou Inania, sous les roues de sa luxueuse voiture », affirme le quotidien Assabah.
Sous le prétexte qu’il dispose de l’immunité que lui confère sa nationalité du pays de l’Oncle Sam, l’individu voulait s’emparer de force de la maison d’une famille fassie réputée, défiant en cela la justice et le ministère de l’Intérieur.
Se disant protégé par l’ambassade américaine à Rabat, l’homme voulait s’emparer également d’une partie de la mosquée de la zaouit Sidi Ali. Ceci, pour transformation et rénovation d’un restaurant-bar, ce qui explique pourquoi il a voulu intimider le Caid.
Le journal arabophone dénonce aussi les agissements inqualifiables de cet individu qui comptait aussi bâtir, sans permis de construire, un logement au quartier Moulay Abdemalek, menaçant dramatiquement les maisons avoisinantes.
Pour toute réponse, cet Américain, se croyant au temps révolu du Far West, a cette édifiante réplique: « Que peuvent-ils bien me faire? Me circonciser? Je le suis déjà! »(sic).
Les habitants du Grand Tala, en signe de protestation et d’indignation compréhensibles, ont alors organisé une marche se demandant si la nationalité américaine constitue une immunité pour le droit marocain. Dans leur démarche, ils demandent l’intervention du ministère de la Justice pour mettre fin à l’impunité de cet individu, à ses provocations et humiliations. Ils expriment également leur solidarité avec le caïd qui a failli trépasser sous les roues du Yankee improvisé.
L’homme a finalement été interpellé et condamné à cinq mois de prison ferme, alors que des dizaines de dossiers le concernant, lui et ses proches, sont aux mains de la justice afin que ce « cow-boy » réponde de ses odieux actes, dans un Etat de droit, indépendant et souverain.
Larbi Alaoui
