Les Français du Maroc en colère contre Emmanuel Macron
La lettre d’information de l’association « Français du Monde-Maroc » de ce mois de novembre, dénonce des perspectives budgétaires « intenables » pour l’Agence de l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
« Sans aucune concertation avec les représentants de la communauté éducative et les élus des Français de l’étranger, le budget de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) est amputé de 33 millions d’euros et 500 suppressions de postes sont prévues sur trois ans », souligne le document qui pointe du doigt le président Macron.
« Nous, Français au Maroc, constatons que le Président Macron et son gouvernement nous méconnaissent et nous abandonnent », peut-on lire.
« Alors que la majorité des Français au Maroc a voté pour le candidat En Marche, les premières orientations budgétaires révèlent un désengagement brutal de l’Etat vis à vis de l’enseignement français au Maroc », ajoute la lettre.
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« L’association « Français du Monde-Maroc » apporte son soutien aux enseignants en grève ce lundi 27 novembre 2017 et aux parents d’élèves mobilisés à leurs côtés. NON ! Monsieur le Président, les Français de l’étranger ne sont pas des nantis! », poursuit la lettre.
« OUI! Monsieur le Président, les Français de l’Etranger sont les oubliés de votre gouvernement! Nous demandons le rétablissement du budget initial de l’AEFE, l’augmentation du nombre d’enseignants titulaires de l’Education Nationale et une véritable concertation sur l’avenir de cette agence », conclut la lettre signée par l’association Français du Monde- Maroc, la Présidente Bérangère El Anbassi et les conseillers consulaires FdM-ADFE.
L’association précise que les mesures de l’AEFE vont affecter les frais de scolarité et impacter le fonctionnement des établissements.
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« L’AEFE doit également proposer la fermeture de 80 postes d’expatriés et 100 postes de résidents pour l’année scolaire 2018/2019 et il est probable que cette baisse se poursuive les années suivantes. Cela signifie, d’une part, une baisse du nombre de titulaires de l’Éducation Nationale dans le réseau et, d’autre part, la nécessité pour les établissements de recrutements locaux payés intégralement par les établissements », prévient enfin l’association. Les jours à venir s’annoncent mouvementés.
Soufiane Laraki