La révolte gronde dans les lycées français au Maroc
Parents et professeurs se mobilisent dans les établissements de l’AEFE pour contester une baisse considérable de moyens et la suppression de postes.
De l’avis de nombreux parents et professeurs, cela ne s’était jamais vu. Le budget de l’AEFE (Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger) va connaître une réduction de 33 millions d’euros dans le monde. Des centaines de postes de résidents et d’expatriés ne seront pas reconduits. Sur le Maroc, plus d’une vingtaine de postes serait concernée.
D’ores et déjà, certains projets ont été stoppés net. La construction d’un nouveau collège à Casablanca a été reportée sine die. La colère des parents, qui connaissent depuis plusieurs années une hausse constante des frais de scolarité, ne se tarit pas. Des associations de parents d’élèves lancent un mouvement « école morte » et demandent à leurs enfants de ne pas aller en cours lundi 27 novembre.
Les professeurs s’interrogent sur les conséquences à long terme. La qualité de l’enseignement s’en ressentira forcément, pensent certains. Avec la suppression annoncée de plus de 500 postes, dans tout le réseau AEFE, beaucoup craignent pour l’avenir d’un modèle pédagogique qui a pourtant porté ses fruits.
La situation est des plus préoccupantes au Maroc, puisque le nombre d’élèves ne cesse de croître. Une fois n’est pas coutume, les parents et les professeurs parlent d’une seule et même voix.
S.L.