Aziz Akhannouch lance les travaux du 4ème Congrès international de l’arganier
Le 4ème Congrès international de l’arganier s’est ouvert lundi à Agadir avec l’engagement d’œuvrer pour un changement de paradigme en matière de réhabilitation, de préservation et de développement de l’arganier et de valorisation de ses produits.
Placé sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, ce conclave qui réunit des experts du Maroc et de l’étranger tend à encourager la recherche scientifique œuvrant dans ces thématiques prioritaires, en partenariat avec les différentes parties prenantes, par la mise en place d’initiatives de financement, de capitalisation et de diffusion des résultats.
Intervenant à l’ouverture de cet évènement, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a indiqué que le congrès est un rendez-vous important pour mesurer le développement de la filière arganier et des défis qui y sont liés. Et d’indiquer que cette dynamique a été enclenchée avec succès depuis la création de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), le partage des connaissances scientifiques et techniques entre chercheurs nationaux et internationaux, et les gestionnaires et acteurs économiques, ainsi qu’avec le développement d’une recherche scientifique de qualité, forte et structurée.
La réserve de l’arganeraie couvre 830.000 hectares et joue un important rôle écologique face à la désertification, de même qu’elle sert de locomotive socio-économique pour une région qui compte 3,5 millions d’habitants, dominée à 73 % par l’aspect rural, avec 182 communes rurales sur un total de 250, a rappelé le ministre. « En dépit des efforts déployés, des défis persistent encore pour assurer le décollage de cette région, ce qui ne peut être réalisé qu’à travers des programmes de développement exhaustifs », a tenu à préciser Akhannouch qui a mis en exergue les objectifs de la stratégie de développement des zones oasiennes et de l’arganier présentée en 2013, en l’occurrence œuvrer pour permettre à ces régions d’être compétitives et leur garantir l’équité sociale et la protection écologique.
Le ministre a en outre insisté sur la nécessité de focaliser les efforts et les synergies sur la protection du produit et de l’espace arganier, de mettre en place les mécanismes d’une communication régulière avec, notamment, le secteur privé, les professionnels et d’autres intervenants, de consolider la cohésion entre les différentes initiatives portant sur la recherche et les rattacher aux programmes de développement. Pour sa part, le directeur général de l’ANDZOA, Brahim Hafidi, a souligné l’importance de capitaliser les acquis et d’initier un processus de réflexion multidimensionnelle, ouvrant la voie aux nouvelles perspectives de recherche afin de développer la filière de l’arganier et de la Réserve de biosphère de l’arganeraie (RBA) sur des bases scientifiques solides.
L’ambition étant de capter des contributions scientifiques en mesure d’accompagner le « changement de paradigme amorcé », indique-t-il.
Le congrès vise aussi le partage des connaissances scientifiques et techniques entre les chercheurs nationaux et internationaux, les gestionnaires forestiers, les acteurs économiques et les institutions de développement, et la contribution à la mise en œuvre du Contrat-programme de la filière d’arganier sur des bases scientifiques solides.
L’ouverture de ce Congrès, organisé par l’ANDZOA en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de la pêche Maritime, le Haut commissariat aux Eaux et forêts et l’Institut national de la recherche agronomique, a été marquée par plusieurs autres interventions, notamment celle de la Coopération internationale allemande (GIZ), outre la projection d’un film intitulé: « Argania Spinosa, mille et un secret à dévoiler ».
Par ailleurs, une visite a été organisée au profit des participants afin de mesurer, sur le terrain, les avancées réalisées dans la préservation et la réhabilitation, ainsi que les défis qui restent encore à surmonter pour assurer la gestion et le devenir de cette réserve d’une manière innovante et pragmatique.
(avec MAP)