Le Maroc va lancer une autoroute auto-productrice d’énergie
Depuis le 6 novembre et jusqu’au 17 novembre 2017, les dirigeants de la planète se réunissent à Bonn pour la COP 23. L’organisation par le Maroc de la 22ème édition de la Conférence des parties sur le climat (COP 22), sous l’égide de l’ONU l’année dernière à Marrakech, a consacré les efforts du Royaume en matière de développement durable, de lutte pour la protection de l’environnement et de promotion des énergies vertes.
En effet, Le Maroc s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 13% au moins d’ici 2030. Il envisage aussi de porter à 42%, d’ici 2030, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national. S’inscrivant dans cette vision portée par le Roi Mohammed VI, la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) avait dévoilé, lors de la COP22, son portefeuille de treize projets autour du développement durable et de la mobilité durable.
Au sortir de la COP22, ADM a continué sur cette dynamique en renforçant ses actions durables, conformément aux exigences de sa feuille de route. Cette démarche a été accompagnée par la poursuite de toutes les actions vertes menées par ADM en 2016 et qui se sont renforcées en 2017. La COP 23, qui a vu le Maroc passer le flambeau de la présidence de la COP22 aux iles Fidji à Bonn le 6 novembre , a été l’occasion pour la Société nationale des Autoroutes du Maroc de faire le bilan du chemin parcouru, depuis la COP 22 à Marrakech.
a Société nationale des Autoroutes du Maroc a sélectionné trois de ses principales initiatives durables en 2017 qu’elle a présentées lors de la COP23. Trois initiatives, à l’instar des dix autres, qui ont beaucoup évolué depuis la COP22. Il s’agit de trois importants projets qui confortent la volonté de la Société nationale des Autoroutes du Maroc d’aller encore plus loin dans ses efforts en matière de développement durable et de protection de l’environnement, et qui marquent aussi sa contribution à la COP 23.
Autoroute verte et résiliente
La violence et la concentration des précipitations de pluie que connaît le Maroc en raison des effets du changement climatique soumettent le réseau autoroutier du Royaume à différentes difficultés telles que les inondations ou les érosions. ADM, grâce à la R&D, a innové et créé sa propre solution par la mise en place de son projet pilote «végétalo-biologique de lutte contre l’érosion» et des applications concrètes ont été menées en 2016 et 2017 sur un tronçon de cent kilomètres de l’autoroute entre Fès et Taza, avec une ambition d’un programme global de généralisation sur les années à venir. A noter que cette approche a connu le dépôt de deux brevets d’invention ADM et un transfert de savoir-faire.
Compactage à sec : une économie d’eau et une protection de l’environnement
ADM a développé une technique de compactage à sec qui favorise la réutilisation des matériaux résultant des déblais, présents dans leur état hydrique sec ou très sec. Soulignons que le Maroc est le seul pays au monde à avoir construit le plus d’autoroutes en utilisant cette technique. Cette technique a permis de préserver environ 4 milliards de litres d’eau et éviter la multiplication des dépôts et des emprunts qui tachent souvent l’environnement proche de l’autoroute.
Une autoroute auto-productrice d’énergie
Depuis 2016, ADM a mis en place des stations de production de l’électricité à base d’énergie solaire sur les gares de péage du réseau, à aujourd’hui les gares de péage pleine voie sur l’axe Casablanca-Marrakech sont alimentées à base de l’énergie solaire avec une autonomie de 100% durant le jour. D’autre part, ADM a généralisé et renforcé l’efficacité énergétique des autoroutes, notamment à travers l’utilisation des LEDs, et affirme l’ambition d’une autoroute auto-productrice d’énergie. D’un autre côté, la mobilité électrique est un levier pour réduire considérablement les émissions en GES. Ainsi, ADM fixe parmi ses orientations la préparation de l’autoroute pour la nouvelle génération de voitures électriques, et adopte à cet égard une vision intégrée tenant compte de l’écosystème de l’évolution des nouvelles solutions, et permettant de promouvoir la mobilité électrique et de fluidifier le trafic. En effet, au Maroc, on dénombre plus de 3 millions de véhicules dont 58% sont au diesel. Le remplacement du parc automobile peut permettre d’éviter l’émission de plus de 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an. De cette manière, ADM s’est engagé à donner l’opportunité aux automobilistes de pouvoir recharger leur véhicule sur les principales autoroutes marocaines. Elle prévoit l’installation de 37 bornes de recharge pendant une phase pilote dans un objectif d’élargir sur tout le réseau autoroutier du Maroc.
L’opérateur a aussi identifié deux projets transversaux, en plus des trois projets précités, qui viennent renforcer son engagement en matière de politique environnementale. Le premier projet concerne la formation des cadres nationaux et africains dans le cadre de l’ADM Académie. L’ambition de l’entreprise sur ce plan est, entre autres, de donner une impulsion à la formation continue aux métiers de l’autoroute, de promouvoir les compétences dans le domaine de la construction et de l’exploitation des autoroutes aux niveaux national et international. Le second point porte sur un projet pilote en partenariat avec la Fédération Internationale des Routes et l’Institut International du Développement Durable et vise à démontrer le retour sur investissement des projets environnementaux en mesurant l’impact grâce à des méthodes spécifiques de modélisation.