Qui veut la peau de Abdelilah Benkirane au PJD?
Tout le monde le sait, mais cela semble de plus en plus problématique. L’ex-chef de gouvernement, et actuel SG du parti de la Lampe, Abdelilah Benkirane, veut briguer un troisième mandat.
Le hic, c’est que certains de ses « frères » PJDistes ne l’entendent pas de cette oreille. Et le rang des opposants au voeu de Benkirane, « jamais deux sans trois » se renforce avec d’autres noms, et non des moindres, de dirigeants du parti islamiste.
Ainsi, le quotidien Assabah, à la Une de son édition de ce jeudi 2 novembre, révèle le nom du trio de ténors s’opposant à ce que le secrétaire général du Parti de la justice et du Développement le soit pour la troisième fois consécutive. Il s’agit de Mohamed Yatim, ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Najib Boulif, secrétaire d’Etat au Transport, et Lahcen Daoudi, ministre délégué aux Affaires étrangères.
Le journal rappelle que les trois nouveaux opposants ont rejoint le « Front du niet » à un troisième mandat de Benkirane aux commandes du PJD. Ledit front comptait déjà les noms de Mustapha Ramid et de Aziz Rebbah. Tout ce beau monde proteste contre la « méthode Benkirane » de diriger le parti et dénonce ses accusations de traîtrise et de complot à l’encontre de ses détracteurs. Saâdeddine El Othmani n’a pas non plus échappé aux quolibets et aux sous-entendus sournois de Benkirane qui avait dit à propos de l’actuel chef de l’Exécutif: » Ce Si Saâd est seulement utile à sa clinique! ».
Les proches de Yatim, Boulif et Daoudi ont précisé que les trois ténors du PJD sont contre la logique de « Je suis le seul capable de diriger le parti » et contre « après moi, le déluge! ». Et la même source de rappeler que, par quatre occasions, les propos de Benkirane ont été injustes et blessants car ils dénigraient les efforts consentis des ténors visés. De même que ces propos démesurés présentaient ces dirigeants du parti, devant l’opinion publique, comme des personnes « dénuées de principes et ne tenant qu’à garder leurs portefeuilles ministériels ».
Larbi Alaoui
