Après le séisme, que vont-ils devenir?
Que (re) deviendront les quatre ministres limogés? Voilà une question que beaucoup se posent après la première secousse du séisme qui a fait perdre leurs fauteuils en maroquin à Bencheikh, Hassad, Benabdellah et Louardi.
Le quotidien Akhbar Al Yaoum répond à cette question dans un article intitulé « Voici le sort des ministres limogés ».
Ainsi, Mohamed Hassad aurait disparu des radars et n’est apparu que samedi dernier au siège du Mouvement populaire pour assister à la réunion du bureau politique du parti de l’Epi. Une source du MP a déclaré que la présence du désormais ex-ministre de l’Education nationale pourrait être interprétée comme un signe précurseur que Hassad compte s’investir dans les affaires du parti, même si ses chances d’être SG se sont amincies, selon le quotidien.
Concernant Larbi Bencheikh, le journal écrit que depuis son limogeage, il est aux abonnés absents et qu’il pas assisté à la réunion du bureau politique du MP. A rappeler que Bencheikh était secrétaire d’Etat chargé de la formation professionnelle et, en même temps, directeur de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail et qu’il n’a pas régularisé, en son temps, cette situation de cumul des fonctions, comme la loi le stipule. Limogé en tant que directeur de l’OFPPT, il a laissé derrière lui un vide juridique qui a déjà fait ses premières victimes. Ce sont les fonctionnaires de l’office qui ont fait les frais dudit vide en ne percevant pas leurs salaires à temps, pour cause de signatures nécessaires et ce, en l’absence de la nomination d’un nouveau directeur.
Quant au Pr. Elhoussaine Louardi (PPS, débarqué du ministère de la Santé), le quotidien croit savoir qu’il s’apprête à revenir à ses premières amours,la médecine, aux urgences du CHU Ibn Rochd, à Casablanca où il réside. Un retour nullement surprenant car il a toujours émis le voeu de reprendre l’exercice de son métier de médecin et de rester fidèle au serment d’Hippocrate, au service des patients.
Reste Nabil Benabdellah, secrétaire général du parti du Livre, dont le limogeage risque, selon le journal, d’avoir des répercussions sur son positionnement lors du prochain Congrès du Parti du Progrès et du Socialisme. Et Ahkbar Al Yaoum de préciser que, « faute de concurrent », Benabdallah a beaucoup de chances de rester à la tête du parti en briguant un autre mandat.
Le journal émet pourtant des réserves sur cette éventualité, eu égard aux discussions au sein des instances du PPS sur l’alternative que ce dernier reste dans le gouvernement El Othmani ou rejoigne l’opposition. Et de conclure qu’au cas de la première éventualité, il serait « difficile » à l’actuel SG de rester aux commandes. Dans le cas contraire, si le parti opte pour l’opposition, Nabil Benabdellah gardera assurément son poste de patron du PPS.
Larbi Alaoui