Marrakech, cité du renouveau: des responsables retiennent leur souffle avant la visite royale
Une visite royale à Marrakech est prévue pour très bientôt. Dans l’attente de cette échéance, des responsables de la ville ocre rivalisent de fièvre et d’ardeur. Ceci, en mettant les bouchées doubles pour rattraper le retard pris dans la réalisation du Programme de renouveau lancé en …2014.
Il s’agit d’un projet d’envergure ayant pour objectif le renouvellement des infrastructures de Marrakech, du point de vue urbaniste, touristique et culturel. Et vu le retard pris concernant « Marrakech, cité du renouveau permanent », certains responsables de la ville ocre craignent déjà les effets du « séisme politique » ne les emportent aussi dans une secousse (im)prévisible.
Dans son édition de ce jeudi 26 octobre, le quotidien Al Akhbar rapporte que certaines phases dudit grand projet restent encore lettre morte, alors que d’autres sont en cours de réalisation. Résultats des courses? Le délai imparti à la concrétisation effective de » Marrakch, cité du renouveau permanent » risque d’être retardé de deux années, selon des sources du journal.
Des responsables marrakchis, contactés par Al Akhbar, expliquent ce dysfonctionnement par quatre causes principales: absence d’une étude approfondie des phases du projet, approximation du budget alloué à chaque phase, fait d’avoir confié la réalisation de la plus grande projet à une seule entreprise sans avoir eu recours à l’effet de la concurrence, absence de coordination entre les différents services pour un suivi quotidien de l’avancement des travaux.
Une source du quotidien, ayant préféré garder l’anonymat, a rappelé que le protocole d’accord, signé en 2014, prévoyait trois années pour la livraison clés en main de ce projet royal. Mais vu où en sont arrivés les travaux et la lenteur de leur réalisation, deux autres années supplémentaires seraient encore nécessaires.
A propos du budget alloué à « Marrakech, cité du renouveau permanent », le ministère de l’Intérieur avait mis en garde des responsables locaux, il y a de cela juste un mois, sur le gonflement constaté du budget initialement prévu pour chaque phase, dont certaines dépenses ont même été multipliées par deux, en comparaison avec des travaux similaires dans d’autres villes comme Fès et Meknès.
Cette disproportion financière a amené les responsables à constituer une commission chargée de remettre les pendules pécuniaires à l’heure et de réviser le coût exact de l’exécution du projet. En conclusion, le journal révèle que le budget contesté par le ministère de l’Intérieur avoisinait la somme de 120 milliards de centimes. Et après la révision de l’enveloppe budgétaire allouée à « Marrakech, Cité du renouveau permanent », ladite enveloppe s’est miraculeusement rétrécie comme peau de chagrin.
Le renouveau permanent de la belle ville ocre ne risque-t-il pas de se muer en retards et dysfonctionnements permanents?
Larbi Alaoui