Vers l’interdiction du port du niqab au sein des établissements scolaires
Al Ahdat Al Maghribia de ce mardi 17 octobre, citant des sources proches du ministère de l’Education nationale, révèle que l’on se dirige vers l’interdiction du port du niqab au sein des établissements scolaires.
Dans ce sillage, les mêmes sources révèlent que les directeurs desdits établissements ont reçu des consignes strictes interdisant aux enseignantes de porter le niqab. Cette décision a été prise pour « préserver l’indépendance » de l’école et « sa fonction pédagogique intrinsèque », précise la note ministérielle.
Et d’ajouter que le niqab ne permet pas de voir les traits du visage de la personne qui le porte, comme il ne peut servir les objectifs pédagogiques, dont les objectifs communicatifs, avec les apprenants.
Jamais sans mon niqab!
Le journal rappelle qu’une enseignante au sein d’un collège avait eu, à maintes reprises, à répondre aux injonctions de ses supérieurs hiérarchiques, lui défendant l’entrée de l’établissement, voire le licenciement pur et simple si elle persistait à garder son « khimar ». De même qu’une directrice d’école primaire, à Casablanca, a dû demander sa retraite anticipée pour ne pas avoir à se défaire de son niqab.
Quelle tenue vestimentaire adopter?
Les avis des uns et des autres diffèrent concernant la tenue vestimentaire idoine des enseignants. Surtout après la fameuse note de service sur le »hindam », datant d’avant même la rentrée scolaire, respectable, respectueux et..élégant, particulièrement en ce qui concerne les cadres administratifs des établissements scolaires.
Pour ceux qui font la classe, à part la blouse unanimement plébiscitée, c’est la zizanie vestimentaire entre jellaba et niqab pour des enseignantes majoritaires, barbe et vêtements amples pour certains, alors que pantalon, robe, jupe et cheveux au vent commencent à se faire rares. Quand au costume-cravate, que certains inspecteurs exigeaient dans les années 70, c’est vraiment de l’histoire ancienne!
Si « l’habit ne fait pas le moine » là-bas, fera-t-il l’enseignant ici?
Larbi Alaoui