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Nouvelles révélations dans l’affaire de « Mi Aicha »

Pourquoi Aicha Bouziani, que les Marocains appellent «Mi Aicha» (maman Aïcha), a menacé de se jeter du haut d’un poteau électrique à Rabat en avril dernier? C’est une histoire complexe de fraude, d’expropriation et de falsification de documents impliquant plusieurs personnes, dont Mi Aicha contre son gré. Un rapport du Parti libéral marocain donne les tenants et aboutissants de cette affaire qui n’est pas terminée. Voici la version du parti libéral.

Un dénommé Mohamed Arrifaqi a acheté, au nom de sa femme, une parcelle de terre aride et inexploitable, d’une superficie d’un hectare et demi et située aux environs de Kénitra, à une certaine Fatna Chhayba. La vente s’est déroulée dans la transparence et la légalité, authentifiée par un acte notarié. Jusque-là, il n’y avait pas de problème. Puis Arrifaqi, toujours au nom de sa femme, a revendu cette même terre à son beau-frère. Ce dernier l’a revendue aux cinq enfants de Mohamed Arrifaqi mais, cette fois-ci, l’acte de vente est coutumier, c’est-à-dire qu’il a été rédigé sur la base d’un rapport de confiance entre les parties concernées sans qu’il ne soit authentifié par les autorités. La pratique n’est pas illégale en soi, mais dans ledit acte, la terre décrite n’a rien à voir avec la réalité de la propriété vendue. Si la parcelle de terre qui est passée entre plusieurs mains est aride et inexploitable, ce qui est décrit dans l’acte de vente est un terrain fertile et arable comportant un étable, du bétail et du matériel agricole.

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La terre décrite dans ce contrat est en effet celle de Khalifa Belkrachni, un Marocain résidant à l’étranger qui en confiait la gestion à Mohamed Bouziani, le frère de Mi Aicha. Ce dernier a lui aussi un terrain, mitoyen de celui de son employeur et d’une petite parcelle appartenant à sa sœur. Muni de son contrat non notarié, Mohamed Arrifaqi a inventé une histoire d’escroquerie devant le juge, arguant que ce qu’on lui avait vendu en vérité est la terre appartenant à ce moment-là à Belkrachni, et qu’il devrait la récupérer en tant que légitime propriétaire.

Le jugement est prononcé en sa faveur. Mohamed Bouziani se défend devant la justice, perd et; par un tour de passe-passe frauduleux, doit maintenant s’acquitter de 2 millions de dirhams à verser à Arrifaqi. Incapable d’avoir cette somme, sa terre et celle de sa sœur ont été saisies et vendues au profit d’Arrifaqi.

Le Comité de lutte contre la corruption du Parti libéral marocain affirme, dans un communiqué envoyé au Site Info, qu’il détient toutes les preuves attestant de la véracité de cette histoire et s’engage à faire le nécessaire afin d’aider Mi Aicha à récupérer son dû.

K.L.


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