Retraite du Parlement: voici pourquoi les caisses sont vides
Les ex-parlementaires n’ont pas perçu leur dû, comme ils l’espéraient et comme initialement et officiellement prévu pour octobre. Pire, ils ont eu la mauvaise surprise d’apprendre par correspondance officielle que les robinets de la caisse de retraite du Parlement sont définitivement fermés et ce, à partir du 1er octobre courant.
Et le quotidien Al Massae révèle les raisons de la nouvelle déception des ex-honorables élus de la Nation. Elle consiste au « niet » du chef de gouvernement, Saâeddine El Othmani, à la demande du Parlement de renflouer sa caisse de retraite connaissant des… »difficultés financières », selon l’euphémisme consacré qui n’ose pas appeler un chat un chat.
Le journal, citant des sources concordantes, a précisé que le refus essuyé vient après plusieurs réunions avec le chef de l’Exécutif, sur la demande du président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki. Celui-ci aurait souhaité que la Caisse de l’Hémicycle reçoive un renflouement de trois milliards de centimes pour se sortir de l’impasse pécuniaire présente.
Actuellement, il ne subsiste que quelque trente millions de centimes dans la Caisse de retraite. Et cette faillite annoncée prive les ex-parlementaires de leurs pensions.
La solution proposée par El Othmani consiste, d’après les mêmes sources, à ce que ce dossier des retraites des parlementaires soit définitivement clos concernant la Première chambre, ce qui signifie la fin de la rente pour les concernés. Ceci, alors que les députés de la Deuxième chambre continueront à bénéficier de leurs pensions puisque, actuellement, il n’est constaté aucun déficit budgétaire de cette Chambre.
Quant à Habib El Malki, il ne voit pas d’un bon oeil la proposition du chef de gouvernement, considérant que la solution ne peut pas être unilatérale et que le budget de l’Hémicycle ne pourrait injecter le montant demandé. De même, a-t-il confié à des proches, la nécessité urgente de revoir et de réformer l’actuel système est primordiale afin de ne pas vivre une faillite similaire à l’avenir.
Larbi Alaoui