Nizar Baraka pourra-t-il sauver l’Istiqlal?
La bataille des soucoupes volantes n’a pas eu un deuxième malheureux et indigne épisode. Exit le tonitruant Hamid Chabat. Le sémillant Nizar Baraka est aux commandes du parti du « zaïm », le défunt Allal El Fassi. Et ceci avec un score qui en dit long sur la large et incontestable élection du nouveau secrétaire de l’Istiqlal: 234 voix pour le vaincu, contre 924 pour le vainqueur.
Le tout nouveau SG plébiscité saura-t-il sauver les meubles? Autrement dit, réussira-t-il à rendre à l’Istiqlal son aura d’antan, en comptant sur l’apport des « sages » du parti et de leur volonté de remettre les pendules à l’heure. Les paris sont ouverts.
Mais au sein du parti les espoirs sont donc permis pour les Istiqlaliens de repartir sur de nouvelles bases afin de redorer le blason terni de leur parti et d’aspirer à des lendemains politiques meilleurs. Ainsi, plusieurs ténors de l’Istiqlal ont exprimé leur satisfaction et leurs attentes. Les médias ont relayé les déclarations de certains d’entre eux, dont Abdelouhad El Fassi, fils du fondateur du parti, Adil Benhamza, Abdellah Bekkali et Abdelkader Kihel.
Même son de cloche, enfin concordant et unanime, sur le bon déroulement du scrutin pour l’élection du nouveau secrétaire général, ainsi que sur le devenir du parti. Tout en reconnaissant que Hamid Chabat n’est pas seul responsable du naufrage istiqlalien de ces derniers mois et que d’autres dirigeants ont fait leur mea culpa, certains pensent que Nizar Baraka ne peut, à lui seul, redresser la barre istiqlalie. Le défi à relever, pour repartir du bon pied serait une direction collégiale idéale autour du nouveau SG.
L’on n’a pas non plus raté l’occasion d’adresser un message chiffré à ceux qui pariaient sur le fiasco annoncé du deuxième round du Congrès et d’asséner à ces derniers que le parti de l’Istiqlal ne fait pas partie de ceux qui choisissent leur SG contre la volonté des militants et celle des organisateurs du Congrès.
Bien au contraire, l’élection de Nizar Baraka s’est déroulée dans la transparence et, au regard de la grande confiance que les congressistes lui ont octroyée, le nouveau SG aura un important défi à relever en vue de souder les rangs du parti, d’assurer son union et de sauvegarder son identité.
Le congrès a donc eu pour finalité de renforcer la démocratie interne et de permettre à tout un chacun de s’exprimer librement, en vue d’éviter les erreurs passées, en tirer des leçons et aller de l’avant dans l’action politique et militante du parti.
Larbi Alaoui