Première réaction du Maroc après l’expulsion du journaliste britannique
Saeed Kamali Dehghan qui réalisait un reportage à Al-Hoceima a été expulsé du Maroc cette semaine. Selon l’AFP qui reprend une dépêche de The Guardian, le journaliste est à Londres « en sécurité ». Le journal ne donne pas plus de précision concernant les faits et se dit « assez surpris ».
Contacté par Le Site info, Abdelilah Tahani, directeur de la communication et des relations publiques au ministère de la Culture et de la communication explique que le journaliste « n’a pas formulé de demande pour avoir une autorisation de tournage et il n’a pas avisé les autorités, ce qui veut dire que nous n’avons pas été informés sur ce qu’il faisait au Maroc ».
Et de préciser: « il n’a pas avisé les autorités marocaines qu’il effectuait une mission journalistique au Maroc, il est entré sans aucun problème sur le territoire comme un touriste avec un passeport européen, il doit donc assumer ses acte ».
« Dans n’importe quel pays, lorsqu’on effectue une mission journalistique on avise les autorités », ajoute Abdelilah Tahani. « The Gardian n’a pas saisi le ministère pour avoir une autorisation ou au moins nous informer que l’un de ses journalistes allait se déplacer au Maroc. Comment voulez-vous considérer que son comportement est légal? », demande le responsable. « Imaginez qu’il lui arrive quelque chose alors que nous ne sommes pas au courant de sa présence en tant que journaliste ».
Selon l’AFP, le ministère britannique des Affaires étrangères a dit ne pas être au courant de l’expulsion du journaliste. Saeed Kamali Dehghan est basé à Londres. En 2010, il avait reçu le prix « journaliste de l’année » par la Foreign press association pour sa couverture des manifestations à Téhéran.
Mohamed Assaouar