Fès: un night club fait vivre l’enfer aux habitants d’un quartier huppé
Ébriété, règlements de compte à l’arme blanche, sexe et tapage nocturne! Tels sont les ingrédients de ce cocktail explosif d’un night club. Les habitants d’un quartier cossu de Fès en ont ras-le-bol, tant leur patience est à bout.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les habitants de la résidence »Annakaz », sur la route d’Immouzer, ont eu beau intercéder pacifiquement auprès des responsables dudit restaurant-bar et boîte de nuit pour que cesse cette situation de plus en plus insupportable… mais leurs suppliques n’ont trouvé nulle oreille attentive à leurs légitimes doléances.
Résultats des courses: le quartier chic, supposé respirer calme et sérénité, vit toujours dans une atmosphère empestant sexe, débauche, ivresse et règlements de comptes à l’arme blanche entre clients éméchés. En sus de la musique assourdissante il y a des troupes folkloriques et autres « cheikhates », quotidiennement et au-delà de minuit. La réputation du quartier en prend un sacré coup et les enfants des familles résidentes ont de drôles de scènes à mémoriser, ne contribuant nullement à l’éducation idoine que souhaitent leur inculquer leurs parents.
Les sources du quotidien citent également plusieurs incidents, dont le dernier, datant de la nuit du samedi 24 septembre courant, quant un résident a failli être écrasé par un chauffard ivre mort, juste devant la porte du bar. Le client est parvenu tout de même à endommager plusieurs voitures et de prendre la fuite avant que des témoins n’aient pu l’arrêter et attendre l’arrivée de la police.
Les habitants n’ont pas manqué d’alerter les autorités compétentes sur la détérioration de leur résidence et, à maintes reprises, ont déposé des plaintes à qui de droit pour que cesse tout ce ramdam de débauche, de sexe et de bagarres. Ils ont également demandé qu’une enquête soit diligentée pour, entre autres, en savoir plus sur l’autorisation octroyée ou pas, et quelle autorité a permis que ce lieu encombrant s’installe parmi eux.
Quand au propriétaire des lieux, mis à l’index par les riverains, il se contente de dire qu’il a pris la peine d’insonoriser son night club, dans le souci de ne pas causer de dérangement à ses voisins. Insonorisation qui n’a pas du tout résolu le problème de ce tapage nocturne, affirment les plaignants qui n’hésitent pas à penser que ledit proprio dispose « d’appuis haut placés » lui permettant de persister dans son commerce synonyme de vacarme perturbant et de nuits dont Bacchus est le maître de cérémonie attitré.
Larbi Alaoui