Santé: retour inquiétant de maladies graves au Maroc
Des acteurs du secteur sanitaire tirent la sonnette d’alarme: des endémies graves sont de retour au Maroc, après que leur éradication avait été signalée auparavant.
C’est ainsi que l’on signale la réapparition de ces maladies dans certaines régions du Royaume, et particulièrement au sud-est du pays. Quelque 44 cas de peste auraient ainsi été signalés à Missour, alors qu’à Zagora, Errachidia et Tinghir, plusieurs patients sont atteints de leishmania (ndlr: parasite responsable d’une maladie très grave, fatale à 95%, sans les soins appropriés).
De même, il a été constaté le retour de la tuberculose dont le nombre de malades, de 27.000 en 2016, est passé à environ 40.000 patients cette année, selon les chiffres que Le Siteinfo a pu obtenir. Ces endémies ont alerté des représentants de cinq syndicats du ministère de tutelle, qui ont fait part de la situation sanitaire des citoyens et de la détérioration de leur santé à Elhoussaine Louardi, lors d’une réunion qui s’est tenue mardi dernier.
Le ministre de la santé a essayé de rassurer ses interlocuteurs, mais ceux-ci lui ont toutefois soumis un dossier de revendication concernant la situation des infirmiers, l’augmentation des indemnités sur les risques inhérents à la profession, comme celles des gardes et de la rentabilité…
Dans le même sillage, le représentant syndicaliste de la CDT, Addi Rafik, a déclaré à Le Site info que le ministère de la Santé n’a pas réalisé, jusqu’à présent, les revendications concernant l’amélioration des services auxquels les citoyens ont droit et que son syndicat ne cesse de réclamer.
« Notre intervention auprès du ministre avait comme objectif d’attirer son attention sur le droit constitutionnel de tous et que les soins leurs soient garantis. De même que le gouvernement doit prévoir un budget substantiel, les médicaments suffisants et les ressources humaines nécessaires. Surtout après le retour de ces endémies telles que la peste, la leishmania et la tuberculose », a-t-il ajouté.
L.A. et Mohamed Assaouer
