Economie

Gitex Africa Morocco 2024. Technologies : ces leçons africaines !

Contrairement au domaine de l’industrie lourde et de la manufacture, où ils sont nettement distancés, les acteurs africains marquent leur présence dans ceux des technologies et inspirent par leurs capacités d’innovation. C’est le cas dans la «mobile money», mais aussi dans la cybersécurité ou encore dans les startups.

C’est parti pour la grand-messe de la technologie et des innovations en Afrique. Le Gitex Africa Morocco démarre ce mercredi 29 mai, à Marrakech. Durant trois jours, il sera question des dernières nouveautés dans ce domaine en constante évolution, un domaine dans lequel les pays africains ont moins de contraintes par rapport à l’industrialisation. Ici, c’est certes d’abord une question d’accès à l’électricité d’abord, puis à internet, mais surtout une affaire d’inspiration et de capacité de créativité.

Et sur plan, force est de reconnaitre que l’Afrique a de belles leçons de pragmatisme à offrir au reste du monde. Et ces domaines dans lesquels le continent s’est illustré touchent plusieurs aspects pratiques de la vie. Parmi eux, la généralisation de la «mobile money» dans la quasi-totalité des pays d’Afrique subsaharienne.

«Avec l’essor des smartphones abordables et la généralisation des data, les services financiers digitaux, tels que le paiement mobile, le mobile money et le transfert d’argent, se sont développés et sont devenus indispensables pour le commerce électronique», observe Germain Breugnot, directeur général du cabinet Titane Conseil International, spécialisé dans les télécommunications et les nouvelles technologies.

Licornes africaines
Au Gitex Africa Morocco, il sera, également, énormément question des startups et surtout des fintechs. Et là aussi, hormis les obstacles liés à la mobilisation de financements, l’inspiration est belle et bien présente en Afrique. Actuellement, le continent compte une dizaine de licornes, c’est-à-dire ces startups qui ont une valorisation financière de 1 milliard de dollars.

«L’Afrique a déjà prouvé qu’elle était capable de créer des champions dans le domaine de la tech, notamment dans la partie anglophone, qui a pris beaucoup d’avance», indique Mehdi El Alj, fondateur et organisateur de l’African Unicorns.

«Dans le secteur, on considère qu’il y a un «big four», avec le Nigeria, l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Kenya. Ce sont les 4 pays qui constituent les moteurs de cette dynamique. Cela dit, on commence à sentir dans d’autres pays une volonté de rattraper ce retard», indique-t-il.

L’environnement est plus que jamais favorable pour faire émerger une véritable dynamique pour les startups, surtout celles opérant dans des secteurs vitaux.

Cybersécurité
Au Gitex, il sera aussi question de cybersécurité. Sur ce plan, également, les acteurs africains émergent progressivement. En effet, le marché de la cybersécurité en Afrique est en pleine expansion, en raison de la croissance rapide de la connectivité Internet et de la numérisation croissante des processus métiers au niveau des secteurs publics, des administrations, comme au niveau des secteurs privés. Une croissance qui est appelée à se renforcer, en raison des menaces qui se font de plus en plus sentir.

Selon un rapport publié par l’Union africaine, les entreprises africaines ont perdu plus 3,5 milliards de dollars à cause de la cybercriminalité. C’est une perte financière significative pour des économies émergentes qui ont besoin d’investissements pour se développer et répondre aux besoins croissants des populations de plus en plus connectées. D’où le sursaut d’orgueil des acteurs africains de la cybersécurité qui se lancent pour contre carrer ces attaques nuisibles.

Awards
Lors du Gitex, il sera donc question de maximiser ces avancées, afin de permettre au continent de mieux figurer sur la carte mondiale des techs. Surtout que dans certains pays, les administrations publiques et les villes font preuve d’une grande capacité d’innovation, en instaurant de systèmes numériques et digitalisés, dans les interactions avec les citoyens. D’ailleurs, c’est dans ce cadre que s’est tenue, avec l’appui du Maroc, la première édition de l’Africa CIO Mag.

Ghita Mezzour
Ministre déléguée chargée de la Transition numérique

 Des startups marocaines développent des solutions de cybersécurité innovantes pour les besoins des Marocains, mais aussi pour les besoins de l’Afrique. Nous sommes déterminés à aller de l’avant dans le développement et la dynamisation de l’écosystème des startups.

Daouda Sow
Directeur général de Techso Group

L’Afrique est de plus en plus consciente de la nécessité de protéger ses infrastructures critiques, ses entreprises et ses citoyens contre les cybermenaces. Le marché est caractérisé par des demandes croissantes de services de cybersécurité tels que les audits de sécurité, les intégrations de solutions de sécurisation des systèmes d’informations, ainsi que les centres d’opérationnels de veille, de supervision et de réponse aux incidents de sécurité.

Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO

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