Semi-conducteurs : la stratégie de Stellantis
La crise des puces électroniques a mis sens dessus dessous l’industrie automobile. Stellantis, qui a mangé son pain noir comme tant d’autres constructeurs, a trouvé la recette pour que les centaines de micropuces qu’embarquent ses voitures ne viennent plus à manquer.
Stellantis vient d’annoncer la mise en place d’une stratégie pluridimensionnelle visant à sécuriser l’approvisionnement en semi-conducteurs et à stimuler l’innovation. Ce plan stratégique s’articule autour de trois axes majeurs : accords avec des fabricants de semi-conducteurs, achat direct de pièces et visibilité complète des besoins futurs en termes de puces électroniques. «Une stratégie efficace en matière de semi-conducteurs requiert une compréhension approfondie du domaine et du secteur des puces électroniques.
Plusieurs centaines de semi-conducteurs très différents sont intégrés à nos voitures. Nous avons conçu un écosystème complet pour limiter le risque qu’une seule puce manquante puisse mettre nos lignes à l’arrêt», indique, à ce propos, Maxime Picat, Chief Purchasing and Supply Chain Officer chez Stellantis, dans un document envoyé par le constructeur à notre rédaction. Essentiels dans les performances, la sécurité et les fonctionnalités des véhicules actuels du groupe Stellantis, ainsi que dans les nouvelles plateformes technologiques et, plus encore, sur les plateformes software STLA alimentées par l’IA et sur les véhicules “STLA BEV-centric”, qui sont dans le pipe, les semi-conducteurs font l’objet d’une demande exponentielle.
Un large dispositif anti-pénurie
Pour y répondre, de même que pour éviter le scénario de la pénurie, dont les constructeurs ont eu à déplorer les conséquences désastreuses ces dernières années, le groupe automobile né de la fusion de PSA et FCA a établi des partenariats avec des acteurs clés de l’industrie des semi-conducteurs comme Infineon, NXP Semiconductors, onsemi et Qualcomm. Stellantis a conclu des accords d’approvisionnement d’une valeur de plus de 10 milliards d’euros. De quoi couvrir ses besoins jusqu’en 2030. L’entreprise collabore également avec aiMotive et SiliconAuto pour développer, à l’avenir, ses propres semi-conducteurs.
Mehdi Labboudi / avec Les Inspirations ÉCO