Le taux de change effectif réel devrait se déprécier en 2022
Le taux de change effectif réel devrait se déprécier de 3,2% en 2022, pour s’apprécier légèrement en 2023 de 0,3%, selon Bank Al Maghrib.
« Sous l’effet d’une dépréciation en termes nominaux et d’un niveau d’inflation domestique inférieur à celui des pays partenaires commerciaux et concurrents, le taux de change effectif réel devrait se déprécier en 2022 », précise BAM dans son rapport sur la politique monétaire, publié à l’issue de la 4è et dernière réunion trimestrielle de son conseil au titre de cette année.
En 2023, le taux de change effectif réel devrait légèrement s’apprécier de 0,3% en 2023, résultat d’une appréciation de sa valeur en termes nominaux atténuée par le différentiel d’inflation, affirme la Banque centrale.
Cette appréciation devrait s’accentuer en 2024 pour atteindre 1,9% en lien essentiellement avec un niveau d’inflation domestique supérieur à celui des pays partenaires commerciaux et concurrents, estime le rapport.
S’agissant des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au troisième trimestre de 2022 indiquent une légère diminution de 5 points de base du taux moyen global à 4,24%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les prêts aux entreprises sont restés quasi-stables à 4,04%, recouvrant un recul de 46 points de base de ceux des prêts à l’équipement et un accroissement de 9 points de ceux des facilités de trésorerie. Les taux appliqués aux crédits aux particuliers, ont pour leur part augmenté de 19 points, avec une hausse de 7 points de ceux des prêts à la consommation et une stabilité de ceux des crédits à l’habitat.