France: l’économie résiste globalement au variant Omicron
L’activité économique en France « a bien résisté globalement » à la vague d’Omicron, avec toutefois des disparités sectorielles, selon la note de conjoncture de la Banque de France (BdF), publiée mardi.
Selon les chefs d’entreprise interrogés dans le cadre de cette enquête, l’activité a progressé en décembre dans l’industrie et les services marchands, et, de façon plus modérée, dans le bâtiment, alors que pour le mois de janvier, les entreprises anticipent une très légère progression dans l’industrie (sauf dans l’automobile et les produits informatiques, électroniques et optiques, du fait notamment des difficultés d’approvisionnement en composants).
Il en ressort également de l’enquête mensuelle réalisée auprès de 8.500 chefs d’entreprise du 20 décembre au 6 janvier, une stabilité dans le bâtiment et une hétérogénéité marquée entre secteurs, certains prévoyant un repli marqué de l’activité, en lien avec le contexte sanitaire (hébergement‑restauration, événementiel, etc.) tandis que les services aux entreprises resteraient bien orientés.
Du fait de la nouvelle flambée épidémique, les entreprises interrogées signalent toutefois un regain significatif d’incertitude qui doit conduire à interpréter avec une plus grande précaution qu’habituellement leurs anticipations, note la Banque de France.
Selon la même source, les difficultés de recrutement demeurent importantes et concernent environ la moitié des entreprises (52 %, après 51 % en novembre), tandis que les difficultés d’approvisionnement enregistrent une légère baisse dans l’industrie (53 % des entreprises, après 56 % en novembre) et un repli encore plus marqué dans le bâtiment (48 % des entreprises, après 58 % en novembre).
Le léger relâchement des tensions sur les approvisionnements et le coût des matières premières a entraîné une stabilisation de l’opinion des chefs d’entreprise sur l’évolution de leurs prix, à un niveau qui reste cependant élevé, précise-t-on.
En dépit de la flambée épidémique liée à la propagation fulgurante du variant Omicron, la croissance s’est élevée à 0,6% au quatrième trimestre 2021 par rapport au précédent, confortant la prévision d’une hausse du PIB de 6,7% pour l’ensemble de l’année 2021.
Le PIB devrait ainsi être en janvier, comme en décembre, supérieur de 0,75% à son niveau de début 2020, juste avant la crise sanitaire liée au Covid 19.
IT