Economie

Finances publiques: pourquoi il est important d’investir sur la jeunesse marocaine

Les participants à une table ronde organisée, ce samedi à Rabat, dans le cadre de la 14ème édition du Colloque international sur les finances publiques (CIFP), ont mis en exergue l’importance d’investir sur les jeunes.

Ainsi, le directeur des études économiques à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) Youssef Saadani, a insisté sur l’impératif d’investir en matière de finances publiques sur la jeunesse marocaine, qui constitue « indéniablement » le futur du pays.

« Lorsqu’on intervient sur la jeunesse on est en train d’investir et construire le capital humain, qui fera sans nul doute la prospérité de notre pays à l’avenir », a précisé Saadani lors de cette table ronde initiée sous la thématique: « Les finances publiques face à la transition démographique : Les jeunes actifs et l’emploi ».

Après avoir rappelé que le taux d’emploi des jeunes entre 25 et 35 ans constitue « la boussole » qui oriente la problématique de l’employabilité chez les jeunes, l’économiste a fait savoir que celui-ci ne dépasse pas les 50%. Pour les jeunes, Saadani a identifié cinq axes d’investissement. Il s’agit, dans un premier temps, de garantir les apprentissages de base, en bâtissant un système éducatif performant à travers un primaire de très haute qualité pour tous, favoriser l’émergence du concept de la voie professionnelle, favoriser le dynamisme entrepreneurial, notamment auprès des jeunes, accompagner l’économie sociale et solidaire et mettre en place des formations courtes et efficaces au profit des jeunes.

Et de soutenir que le plus grand défi auquel font face les finances publiques étant de savoir allouer de manière pertinente les ressources pour avoir un impact maximal.

Pour sa part, Jean-Baptiste Blanc, Sénateur du Vaucluse, Membre de la Commission des finances du Sénat a relevé que devant l’ampleur du défi démographique, les finances publiques doivent être mobilisés au service de l’investissement pour assurer un rapatriement entre les nouveaux entrants sur le marché du travail et le marche d’emploi.

Il a, en outre, expliqué que la création d’emplois est « une priorité universelle », notant que la persistance de niveaux élevés de chômage appelle une démarche globale, couvrant aussi bien la réforme du marché du travail que les autres politiques économiques.

Au menu de ce colloque tenu à l’initiative du ministère de l’Économie et des Finances (Trésorerie générale du Royaume – TGR), en partenariat avec l’Association pour la Fondation Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP) figurent trois panels qui s’articulent autour de plusieurs axes. Le premier axe concerne les stratégies et les modalités de financement des questions se rapportant à la fragilité sociale, notamment la vieillesse, la retraite et les personnes en situation de handicap, alors que le deuxième aborde le rôle des pouvoirs publics face aux défis économiques, aux impératifs de la croissance, à la transition démographique et aux problématiques liées aux inégalités territoriales.

S’agissant du troisième axe, il traite des politiques publiques stratégiques en relation avec la programmation budgétaire, les enjeux de la dette, la transition numérique, ainsi que l’évaluation des politiques publiques.

AS


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