Micro-crédit: 12 associations et 1.770 points de vente en 2020
Le secteur du micro-crédit compte, en 2020, 12 associations disposant d’un réseau de 1.770 points de vente, ressort-il du 17ème rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la supervision bancaire au titre de l’exercice 2020.
Le nombre de clients s’est établi à 865.000, en baisse de 3,6%, dont 48% sont des femmes contre 49% en 2019, fait savoir la Banque centrale.
Les prêts accordés par ces associations ont totalisé un encours brut de 8,1 milliards de dirhams (MMDH), en croissance de 8,7%. Il en découle un encours moyen de crédits de plus de 9.000 dirhams, en progression de 12,9% par rapport à 2019.
Cette hausse des crédits est liée à l’octroi de crédits additionnels par les associations de micro-crédit parallèlement à la restructuration des crédits pour la clientèle affectée par la crise du nouveau coronavirus (Covid-19), explique BAM, relevant que plus de 96% des crédits sont accordés par les quatre plus grandes associations et demeurent concentrés en faveur de la micro-entreprise (83%) et du milieu urbain (78%).
S’agissant de la part des prêts individuels, elle a continué de progresser, passant de 77% à 82%, alors que le volume des créances en souffrance a significativement augmenté de 195% à 673 millions de dirhams (MDH) pour dégager un taux de risque de 8,3%.
Le rapport fait aussi ressortir que le taux de couverture de ces créances par des provisions s’est établi à 58%. Les créances sur les établissements de crédit et assimilés, constituées principalement des dépôts auprès des banques, ont reculé de 2,7% à 366 millions de dirhams, soit 4% du total actif.
Du côté des ressources, les dettes envers les établissements de crédit, représentant près de 60% de ces ressources, se sont appréciées de 15,8% à 5 MMDH, après une hausse de 5,8% une année auparavant. Elles sont constituées à hauteur de 75% de dettes auprès des banques locales, contre 72% en 2019.
La décélération de l’activité, couplée au report des échéances et à la montée des risques, a lourdement impacté la rentabilité du secteur qui a clôturé l’exercice 2020, avec une perte nette cumulée de 246 MDH, reflétant un repli du produit net bancaire (PNB) de 24%, en lien avec le quasi-arrêt de la production de crédit courant la période du confinement sanitaire et une aggravation du coût du risque de 50% à 459 MDH pour former 5,7% des crédits contre 4,1% un an auparavant. Pour leur part, les charges générales d’exploitation ont baissé de 6% à 1,2 MMDH.
S.L. (avec MAP)