Dépistage du secteur privé: la CGEM fait le point
La campagne de dépistage massif des salariés du secteur privé au Maroc vise à garantir une reprise des activités économiques « dans les meilleures conditions sanitaires », a indiqué, dimanche, Assia Benhida, membre du bureau de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
« Le patronat veille, par le bais de cette opération, à ce que les entreprises puissent reprendre leurs activités le plus rapidement possible dans les meilleurs conditions et retrouver un rythme économique suffisamment soutenable », a-t-elle expliqué lors d’un webinaire pour les professionnels de la santé et de la presse.
« Nous nous inscrivons aujourd’hui dans le cadre de la campagne nationale de dépistage de l’infection Covid-19, conformément aux Hautes directives royales », a-t-elle ajouté, notant que la CGEM s’est employée à fédérer l’ensemble des parties prenantes autour de cette opération.
Elle a souligné la mise en place d’une plateforme dédiée accessible au ministère de la Santé qui lui permet d’identifier les entreprises mobilisées pour le dépistage de leurs collaborateurs.
« Quelque jours après le lancement, nous comptons près de 250.000 personnes à travers les entreprises inscrites dans cette plateforme qui sont disposées à procéder au dépistage et à le faire dans le plus brefs délais », a-t-elle révélé.
Revenant sur le plan de relance proposé par le patronat, elle s’est félicitée de l’approche participative suivie et qui s’est matérialisée par des consultations auprès de toutes les fédérations de la CGEM.
La relance « doit s’inscrire dans un nouveau pacte entre l’État, les citoyens et l’entreprise avec comme mots d’ordre, la confiance la transparence, l’efficacité et l’inclusion », a-t-elle lancé.
Pour sa part, Mohammed Fikrat, président du groupement interprofessionnel de prévention et de sécurité (GIPSI), a indiqué que la crise sanitaire a permis de tirer plusieurs enseignements, parmi lesquels, « l’importance de la flexibilité et de l’adaptabilité des entreprises dans un contexte si difficile, non seulement en matière de sécurité de travail, mais également sur les plans de la production et de l’efficacité opérationnelle ».
Il également mis l’accent sur le rôle des écosystèmes intégrés pour les agents économiques, rappelant que la crise a révélé l’interdépendance entre les différents acteurs au niveau des chaines de valeurs au grand risque des ruptures d’approvisionnement, telle que l’industrie agroalimentaire où les activités de transformation sont liées à la production des agriculteurs.
Le développement des capacités locales dans des industries vitales, telles que l’agroalimentaire, les produits pharmaceutiques et les équipements médicaux pour assurer une indépendance vis-à-vis l’extérieur, compte parmi les leçons à tirer de la pandémie, a-t-il dit, saluant dans ce sens la mobilisation de plusieurs déportements ministériels pour assurer la régularité des approvisionnements sur le marché national et la stabilité des prix.
Évoquant l’action du GIPSI en faveur des entreprise, Fikrat a annoncé le lancement de cinq projets stratégiques, en l’occurrence, un service inter-entreprise de santé et sécurité au travail, la qualification des sous-traitants et des entreprises extérieures, la qualification des installateurs de protection incendie, le développement des services de conseil et de l’ingénierie dans la gestion des risques industriels et, enfin, la création de l’Observatoire marocain de risques (OMARI).
Cette rencontre virtuelle a été organisée par la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et la Fédération nationale de la santé (FNS), en collaboration avec le ministère de la Santé, en vue de traiter des voies à suivre pour réussir le déconfinement, du rôle des médias durant cette crise sanitaire et de la relance économique.
AK