Paradis fiscaux: le Maroc ne quitte pas la liste grise de l’UE, mais…
L’Union européenne a publié ce mardi la dernière mise à jour de sa liste des paradis fiscaux. Le Maroc a été maintenu dans la liste grise. Le Royaume est tout de même qualifié de juridiction fiscale engagée et coopérative de l’UE.
En ce qui concerne la liste noire, celle-ci a été rallongée pour comprendre quatre nouveaux entrants, à savoir: le Panama, les Seychelles, les îles Caïmans et Palau. Elle comprenait déjà huit juridictions: les Fidji, Guam, le Samoa, Oman, les Samoa américaines, le Vanuatu, Trinité-et-Tobago et les Îles Vierges américaines.
Le ministère marocain de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration n’a pas tardé à réagir à cette nouvelle mise à jour, en tempérant sa teneur.
« L’Europe reconnait la conformité des régimes fiscaux de l’exportation et des zones d’accélération industrielle du Maroc aux normes de bonne gouvernance, » a indiqué, ce mardi, le département de Mohamed Benchaâboun.
« Les ministres des Finances des pays membres de l’Union européenne (UE) ont pris acte aujourd’hui à Bruxelles des réformes engagées par notre pays en vue d’une mise en conformité avec les nouvelles normes fiscales et considèrent que les dispositions fiscales régissant le secteur exportateur et les zones d’accélération industrielle sont désormais conformes aux normes requises », a fait savoir le ministère dans un communiqué relayé par l’agence MAP.
Cette décision, obtenue grâce aux efforts déployés, revêt une importance majeure pour le Maroc, compte tenu des enjeux en matière d’emploi et de balance commerciale liée à ces deux régimes, a souligné la même source, ajoutant que le processus, toujours en cours, d’appréciation du régime fiscal de « Casablanca Finance City » par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) n’a pas permis aux ministres de confirmer également la conformité de ce régime aux nouvelles normes.
Avec la confirmation attendue de l’OCDE, le Royaume aura rempli l’ensemble de ses engagements visant une conformité de son système fiscal aux nouvelles normes tout en préservant ses intérêts nationaux, a conclu le communiqué.
M.S.