Réforme des retraites: les fonctionnaires vont passer à la caisse
Les fonctionnaires recevront leurs salaires en cette fin de mois ponctionnés du taux de 11% que constitue la cotisation au régime des retraites civiles. Benkirane aura finalement exécuté ses menaces.
Le gouvernement Benkirane a décidé de commencer à effectuer les prélèvements sur les salaires des fonctionnaires au profit de la Caisse marocaine des retraites. Cette décision intervient après la publication du texte de la réforme controversée dans le bulletin officiel, le 30 août dernier.
Ainsi, à partir de ce mois de septembre, le gouvernement va mettre en pratique sa décision d’augmenter d’un point, chaque année, le taux de cotisation des fonctionnaires. Pour l’année 2016, ce sera 11%, alors qu’à partir de janvier 2017 et jusqu’en 2018, le taux sera de 12% et de 13%, pour atteindre en janvier 2019 les 14%.
Cette réforme, qui a fait couler beaucoup d’encre et qui a poussé les syndicats à décréter plusieurs grèves, prévoit le départ à la retraite, dans un premier temps, à 63 ans. Mais, il y a un calendrier pour chaque catégorie de fonctionnaires.
Pour les natifs de 1957, ce départ s’effectuera à 61 ans; pour ceux de 1958, il se fera à 62 ans. Pour les enseignants de l’enseignement supérieur, la retraite a été maintenue à 65 ans, avec une option d’augmenter cet âge à 69 ans facultativement.
Pour ce qui est du droit de bénéficier de la retraite anticipée qui était de 21 ans d’exercice, désormais, ce seront 24 ans de service pour les hommes et 18 ans pour les femmes au lieu de 15 ans initialement.
De même que le calcul de la retraite se fera sur la base de 2 points par année, au lieu de 2.5 à présent. Et en cas de demande de retraite anticipée, le calcul se fera sur la base de 1.5 au lieu de 2 actuellement. Mais cette dernière disposition est annulée au cas où l’intéressé a passé 41 ans de service.
La réforme prévoit également le calcul du montant final de la retraite sur la moyenne des salaires perçus durant les huit dernières années de service.
Cependant, le Parti de l’Authenticité et de la Modernité (s’il est au gouvernement) a promis solennellement de revoir cette réforme et d’examiner, avec toutes les parties concernées, la possibilité d’amender la loi dans le sens qui sauvegarderait les acquis des fonctionnaires.
T.J.