Bank Al-Maghrib donne le montant de la dette publique
La tendance haussière de la dette publique directe s’est poursuivie avec une progression de 4,4% à 722,7 milliards de dirhams (MMDH) en 2018, soit un ratio au produit intérieur brut (PIB) de 65,3%, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Cette évolution recouvre une augmentation de 6,6% à 574,6 MMDH ou 51,9% du PIB de la composante intérieure de cette dette et un recul de 3,4% à 148,1 MMDH (13,4% du PIB) de celle extérieure, explique BAM dans son rapport annuel au titre de l’exercice 2018.
S’agissant des caractéristiques de cette dette, la durée de vie moyenne de sa composante intérieure a baissé de 6 ans et 5 mois à 6 ans, en raison notamment de la prédominance des maturités courtes dans les levées brutes du Trésor en 2018, avec une part de 53,1% au lieu de 46,8% un an auparavant, relève la même source, ajoutant que compte tenu de cette évolution, le coût moyen a régressé de 16 points de base à 4,4%.
Pour la dette extérieure, précise BAM, sa structure par devises demeure dominée par l’euro à hauteur de 63,3%, en repli toutefois de 2,3 points de pourcentage, la part libellée en dollar étant passée de 27,8% à 28,5%, faisant savoir que son coût moyen a diminué de 21 points de base à 2,4%.
Le rapport fait également ressortir que la dette extérieure des entreprises et établissements publics (EEP) a accusé une baisse, la première depuis 2005, s’établissant à 178,4 MMDH ou l’équivalent de 16,1% du PIB au lieu de 16,9% un an auparavant.
Au total, l’encours de la dette extérieure publique s’est chiffré à 326,5 MMDH, soit 29,5% du PIB au lieu de 31,3% en 2017. Les institutions multilatérales en détiennent 48,8% contre 28,4% pour les créanciers bilatéraux et 22,8% pour le marché financier international et les banques commerciales.
L’encours de la dette publique totale s’est ainsi accru de 3,4% à 901,1 MMDH, représentant 81,4% du PIB au lieu de 82% une année auparavant.