Affaire de la Samir: entre liquidation et redressement judiciaire
L’affaire de la raffinerie de la Samir continue de faire couler beaucoup d’encre. Ce feuilleton judiciaire a encore une fois été au centre d’une audience du tribunal de commerce de Casablanca lundi 7 mars avec la comparution pour la première fois du directeur général de la Samir, Jamal Baâmer.
Ce dernier a tenu à minimiser devant le juge la question de l’endettement de la raffinerie soulignant que son patron Mohamed Al Ammoudi s’engage à injecter au cours de cette année pas moins de 4 milliards de dirhams et 2 autres milliards en 2019.
La raffinerie qui se trouve entre liquidation et redressement judiciaire sera fixée sur son sort lundi 14 mars, puisque le tribunal de commerce a renvoyé à cette date l’examen de l’expertise commandée et pourrait prononcer son verdict.
Mais en attendant, les employés et ouvriers de la Samir ne se démobilisent pas. Bien au contraire, organisés en un front local de suivi de ce feuilleton judiciaire qui les concerne en premier lieu, ils ont décidé d’effectuer une marche de protestation le samedi 12 mars à Mohammedia, siège du raffineur. Cette marche sera doublée d’une grève de la faim le lendemain au siège de la Confédération démocratique du Travail.
Le front de suivi a lancé un appel à tous les partis politiques et centrales syndicales à participer à leur marche. Il réclame le retour à la production au sein de la raffinerie et à la protection et la sauvegarde de leurs droits. Ils demandent à l’Etat d’assumer ses responsabilités dans ce dossier et l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ce qu’ils ont qualifié de mauvaise gestion de la direction de la Samir.