Ralentissement de la croissance économique au Maroc
La croissance économique nationale aurait ralenti à 2,5% au deuxième trimestre 2019 contre 2,8% au T1-2019, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).
« La valeur ajoutée hors agriculture se serait accrue de 3,4%, au deuxième trimestre 2019. Compte tenu d’une baisse de 2,7% de la valeur ajoutée agricole, la croissance économique nationale se serait établie à 2,5%, au deuxième trimestre 2019, au lieu de +2,8% un trimestre auparavant », indique le HCP dans son récent point de conjoncture trimestrielle.
Traditionnellement, les cultures pratiquées dans les zones pluviales resteraient les composantes les plus volatiles de la production agricole et continueraient à imprimer leurs fluctuations à son évolution, notamment lors du passage d’une campagne pluvieuse à sèche, relève la même source, soulignant qu’en 2019, plus de la moitié de la baisse de la production agricole incomberait au repli de 41% et 14,4% des récoltes des céréales et des légumineuses, pratiquées en moyenne, sur plus de 60% de la superficie agricole utile.
Le rythme de progression des autres cultures s’accélérerait légèrement pour atteindre +4,8%, grâce notamment à l’expansion de la production des agrumes et de l’olivier et au redressement de la récolte des cultures fruitières et sucrières, ajoute le HCP, notant que la dynamique de production des filières animales se serait poursuivie pour la seconde année consécutive, dans un contexte d’évolution contrastée des prix.
Ainsi, les prix à la consommation de la viande rouge auraient, en effet, progressé de 7%, en variation annuelle, au terme des cinq premiers mois de 2019, alors que ceux de la viande blanche auraient été plutôt orientés à la baisse (-3,4%), consécutivement à une sensible amélioration de la production avicole.
S’agissant de la VA hors agriculture, son évolution aurait été attribuable à une décélération de la valeur ajoutée du secteur secondaire dont la croissance serait passée, respectivement, de 4,6% à 3,7% sous l’effet d’un retournement à la baisse des activités minières et d’une progression moins soutenue de l’électricité qu’au premier trimestre.
Les activités tertiaires auraient, quant à elles, augmenté de 3,2% au lieu de 3% un trimestre plus tôt, portant leur contribution à la croissance économique globale à +1,6 point.
S.L. (avec MAP)