Salaires des fonctionnaires: ce qui va changer au Maroc
Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi sous la présidence du Chef de gouvernement Sâad Dine El Othmani, a adopté trente-six (36) décrets relatifs à la mise en œuvre des résultats du dialogue social, au profit des cadres, fonctionnaires et agents des administrations publiques et des institutions qui en font partie, ainsi que l’administration territoriale et les régimes spéciaux, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
Ces décrets, présentés par le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique, visent à mettre en œuvre certaines mesures contenues dans l’accord tripartite (gouvernement, centrales syndicales et CGEM) sur le dialogue social signé le 25 avril 2019 et à améliorer les revenus dans le secteur public, à travers l’augmentation des salaires et des allocations familiales au profit de l’ensemble des fonctionnaires, a indiqué El Khalfi dans un communiqué lu lors d’un point de presse à l’issue du Conseil.
Il s’agit d’une augmentation mensuelle de 500 dirhams nets pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l’échelle 10, qui se fera en en trois phases, en versant 200 DH à partir du 1er mai 2019, 200 DH en janvier 2020 et 100 DH en janvier 2021, a indiqué Khalfi, notant que les fonctionnaires classés à partir de l’échelon 6 de l’échelle 10 et plus bénéficieront d’une augmentation mensuelle de 400 DH nets, qui sera versée (200 DH à partir du 1er mai 2019, 100 DH en janvier 2020 et 100 DH en janvier 2021).
En approuvant cette augmentation, poursuit Khalfi, le SMIG au sein de la fonction publique sera de 3.300dh par mois, tandis que le salaire mensuel moyen dépassera 8.000dh.
Les 36 décrets approuvés concernent, selon Khalfi, les fonctionnaires et cadres de l’administration centrale, les fonctionnaires inter-administratifs et les fonctionnaires cadres de certains ministères, les administrateurs et éditeurs interministériels, les assistants techniques et assistants administratifs interministériels, l’instance interministérielle des techniciens, l’instance interministérielle des ingénieurs et des architectes, l’instance interministérielle des médecins, médecins pharmaciens et médecins dentistes, l’instance interministérielle des vétérinaires, l’instance interministérielle des infirmiers et techniciens de santé, l’instance des infirmiers au ministère de la santé.
Sont également concernés, les fonctionnaires du Conseil supérieur de l’autorité judiciaire, les agents de justice et les salaires des attachés judiciaires, les juges du premier, deuxième et troisième degré, les juges du degré exceptionnel, l’instance des greffiers, les juges des tribunaux financiers, ainsi que les agents d’autorité, certains fonctionnaires de la fonction publique, l’inspection générale de l’administration territoriale, les Cheikhs, moqaddems et arifas urbains et les cheikhs et moqaddems ruraux. En outre, ces décrets intéressent l’instance des consultants juridiques des administrations auprès du Secrétariat général du gouvernement, les chargés d’études dans les différents ministères, l’instance d’inspection générale des finances, les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et les fonctionnaires des deux chambres du parlement.
Les décrets adoptés concernent également l’instance des professeurs chercheurs dans l’enseignement supérieur, l’instance des professeurs chercheurs dans les établissements de formation des cadres supérieurs, l’instance des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire et la réinsertion, l’instance de l’inspection de travail, les fonctionnaires soumis au régime principal des fonctionnaires du ministère de l’éducation nationale, les professeurs agrégés de l’enseignement secondaire qualifiant opérant dans les classes préparatoires aux instituts et écoles supérieurs, dans les classes de préparation du Brevet de Technicien Supérieur, dans les centres de formation, dans les établissement d’enseignement secondaires qualifiants ou dans les établissements universitaires.
Ces mesures touchent également les inspecteurs du ministère de l’éducation nationale, l’instance interministérielle des formateurs auprès des établissements de formation professionnelle, les professeurs chercheurs en médecine et en médecine dentaire et les fonctionnaires du ministère de la Culture, conclut le porte-parole du gouvernement.
S.L. (avec MAP)